Remboursement intégral des lunettes : les opticiens dévoilent leur vision

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Avec ce dispositif, "ceux qui auront du reste à charge [sur le montant de leurs lunettes] l'auront choisi" (image d'illustration) © DENIS CHARLET / AFP
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avec AFP , modifié à
Le principal syndicat d'opticiens a présenté vendredi deux propositions d'offres à 100 et 200 euros pour les 7,5 millions de Français mal couverts par leur complémentaire santé.

Des lunettes à partir de 100 euros, avec le tiers payant et une TVA réduite : le principal syndicat d'opticiens a présenté vendredi ses propositions d'offres intégralement remboursées pour parvenir au "reste à charge zéro" voulu par le gouvernement.

Deux offres pour les personnes "mal couvertes". Promesse de campagne du président de la République, le remboursement intégral des lunettes devra distinguer deux catégories de Français "en fonction de leur niveau de couverture" par une complémentaire santé, précise le Rassemblement des opticiens de France (ROF) dans un communiqué.

Pour les 7,5 millions de personnes "mal couvertes", une offre standard "de qualité" à 100 euros pour des verres "simples" ou 200 euros pour des verres "complexes" est "envisageable", tandis que les autres pourraient bénéficier d'une offre "personnalisée" à hauteur de leurs garanties. 

"S'engager dans un tiers payant généralisé". Ces offres devront être "disponibles dans tous les magasins d'optique" et "sans conditions", ajoute le syndicat, opposé aux réseaux de soins mis en place par les assureurs et les mutuelles. Il faudra en outre "s'engager dans un tiers payant généralisé" pour éviter les avances de frais, a déclaré le président du ROF, André Balbi, qui "ne veut pas de reste à charge subi ou de renoncement aux soins".

Une réduction nécessaire de la TVA à 5,5%. Avec ce dispositif, "ceux qui auront du reste à charge l'auront choisi", a-t-il ajouté, affirmant que ce projet ne nécessite "pas de ressource nouvelle pour les complémentaires", donc pas d'augmentation de leurs tarifs. En revanche, l'offre de base à 100 ou 200 euros "semble difficile sans TVA réduite", a-t-il ajouté, la réduction de cette taxe de 20% à 5,5% pour les verres médicaux étant une revendication de longue date de la profession.