Rachat d'Opel par PSA : "l'occasion de créer un champion européen de l'automobile"

Le patron de PSA entend bâtir un fleuron de l'automobile européen en rachetant Opel.
Le patron de PSA entend bâtir un fleuron de l'automobile européen en rachetant Opel. © ERIC FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président du directoire de PSA assure que le groupe peut aider Opel à revenir "dans le vert" et ainsi devenir un leader sur le marché européen.

La rachat d'Opel par PSA constituerait "l'occasion de créer un champion européen de l'automobile" et le groupe français pourrait "aider Opel à se remettre sur pied", a estimé jeudi le président du directoire Carlos Tavares. Ce dernier a aussi promis qu'en cas d'accord avec General Motors pour acquérir sa division européenne, Opel resterait une "entreprise allemande", lors de la conférence de présentation des résultats annuels de PSA. "Étant donné notre bilan" de redressement de PSA, "nous pouvons aider" Opel à revenir dans le vert alors qu'elle est déficitaire depuis plus de dix ans, a assuré Carlos Tavares.

"L'aura des marques allemandes" de luxe. Conserver à Opel sa nature allemande dans le cadre d'un éventuel accord fera sens d'un point de vue commercial pour le groupe, a ajouté son patron. Certains acheteurs de voitures neuves, à l'heure actuelle, "ne prennent pas en considération des marques françaises, mais s'intéresseront aux marques allemandes en raison de l'aura des marques allemandes haut de gamme" comme Mercedes-Benz et BMW, a dit Carlos Tavares. Il a rappelé qu'Opel, avec sa marque-sœur Vauxhall au Royaume-Uni, détenait 6,6% du marché automobile européen. Cette part s'ajouterait aux quelque 10% que détient PSA avec ses trois marques françaises (Peugeot, Citroën et DS).

Des garanties sur les emplois. Ce rapprochement a soulevé l'inquiétude de syndicats en raison de possibles doublons dans les gammes et en matière de recherche et développement. Carlos Tavares a une nouvelle fois donné des gages jeudi sur le volet social du rapprochement entre les deux sociétés. Respecter les accords sociaux conclus entre les syndicats et General Motors, qui prévoient notamment un maintien des emplois à court terme, est une question de "morale" et de confiance, a déclaré le dirigeant d'entreprise. Il s'est dit déterminé à bâtir un partenariat en Allemagne avec "les employés, les syndicats et le gouvernement".