PSA va-t-il fermer Aulnay dès 2013 ?

Le directeur financier du groupe a déclaré que la grève qui paralyse le site depuis trois mois pourrait amener à une fermeture anticipée. La direction industrielle dément.
Le directeur financier du groupe a déclaré que la grève qui paralyse le site depuis trois mois pourrait amener à une fermeture anticipée. La direction industrielle dément. © REUTERS
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Sophie Amsili , modifié à
C'est ce qu'assure le directeur financier du groupe. Mais la direction industrielle de PSA dément.

Un simple coup de pression. La direction industrielle de PSA a démenti mercredi les propos du directeur financier du groupe selon lequel le constructeur automobile pourrait fermer l'usine d'Aulnay-sous-Bois dès cette année. "Nous nous sommes complètement organisés pour produire la C3 à Poissy, donc nous avons cette possibilité", a déclaré mercredi matin le directeur financier Jean-Baptiste de Chatillon devant un parterre d'actionnaires. "Ce n'est pas tant que nous voulions fermer [Aulnay] en avance, mais nous pourrions y être contraints par un petit nombre de personnes qui continuent de perturber notre usine."

50 véhicules par jour produits. Mais si PSA est en mesure de fermer plus tôt Aulnay, la direction dément vouloir réellement le faire. "L'usine d'Aulnay fermera en 2014. Il n'est pas prévu de changer de date", a assuré Denis Martin, directeur industriel du groupe, à Europe 1. "Actuellement, nous produisons environ 50 véhicules par jour. (…) Nous sommes organisés pour produire sur Aulnay la C3 jusqu'en 2014.", ajoute-t-il, précisant que la production est "perturbée au quotidien par les 150 grévistes CGT Lutte Ouvrière".  "Arrêter la production serait également néfaste a l'employabilité des salariés d'Aulnay pour lesquels 3.750 offres de reclassement sont mises en œuvre", affirme également le directeur industriel.

"On ne marche pas au chantage". Les syndicats ont, eux, réagi avec vigueur. "On ne marche pas au chantage", a répondu Jean-Pierre Mercier, délégué CGT du site d'Aulnay Pour lui, cette déclaration est "une nouvelle preuve que la direction de Peugeot ne respecte aucun engagement, aucune promesse".

Les grévistes font tourner l'usine de Seine-Saint-Denis au ralenti depuis mi-janvier pour réclamer de meilleures conditions de départ.