Presse: Proust appelle à la fin des grèves

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Invité dimanche matin sur Europe 1, Gérard Proust, président de l'Union national des diffuseurs de presse, a appelé la CGT à cesser les grèves qui empêchent régulièrement la distribution des journaux en kiosques. "Qu'on arrête au plus vite ces actions qui empêchent la diffusion du papier pour que le métier puisse se mettre aussi rapidement que possible au développement de la réforme de la profession de diffuseur de  presse dont on connaît tous les éléments, qu'on est sur le point de réussir à déployer, pourvu que le système fonctionne normalement", a-t-il déclaré. Il dit également "condamner évidemment la violence", faisant référence aux actions de destruction des grévistes.

Gérard Proust a indiqué avoir écrit une lettre au Syndicat du livre mais ce dernier a répondu sur son site Internet ne pas l'avoir reçu. Le syndicat appelle tout de même "à des initiatives à prendre et, pourquoi pas, en commun" et estime que les arrêts de travail sont "malheureusement la seule et ultime solution", ce que regrette Gérard Proust.

"Nous savons que la réorganisation du système de distribution est un impératif absolu parce que son système économique ne convient plus à l'époque", poursuit le représentant des kiosquiers. "C'est une évidence absolue. Le coût de distribution en France est beaucoup trop élevé (…)", a-t-il ajouté. Quand au plan social redouté chez Presstalis, "je pense qu'il est indispensable, qu'il n'y a pas d'alternative, ne serait-ce que parce que la filière a perdu trop de temps."

 

Quant à l'avenir du "kiosque à l'ancienne", Gérard Proust assure que ce n'est pas sa fin, "pas que celle du papier". "Internet et le papier ont des usages qui sont complètement distinct. Le consommateur aime venir, flâner, feuilleter, découvrir, se balader dans l'offre éditoriale", souligne-t-il. "On voit qu'effectivement, la vente de la presse de déplace vers des produits plus qualitatifs (...). Du beau produit au beau contenu. Donc le papier n'est pas mort et le point de vente de ce papier non plus."

"On va voir le métier se développer dans deux directions différentes", prévient-il. "D'un côté, l'hyperspécialisation autour du produit papier imprimé ou dématérialisé, du produit culturel en tout cas, et d'un autre côté, un métier hyperdiversifié avec des produits de dépannage, de petite consommation, d'hygiène, de l'informatique, du snacking…"