1:18
  • Copié
C. Bl , modifié à
Après les révélations des Panama Papers sur la Société générale, Pascal Cherki, député PS a réclamé mercredi sur Europe 1 de nouvelles actions au niveau européen.
INTERVIEW

La Société générale serait dans le top 5 des banques ayant créé le plus de sociétés offshore dans le système révélé par les Panama papers. Des révélations qui n'ont pas étonné Pascal Cherki, comme il l'a confié sur Europe 1 mercredi. "Quand on avait fait la loi bancaire, on avait auditionné les banques et elles tenaient peu compte de ce que pouvait penser la représentation nationale et les peuples".

La "mentalité des dirigeants de banque" modifiée. Une banque dont le fonctionnement est révélateur pour le député socialiste de "trente ans de déréglementation financière, de libéralisation et de globalisation financière qui font que les banques se sont déployées de façon complètement différente et ça a modifié la mentalité des dirigeants des banques". 

Des menaces contre les banques au niveau européen. Pascal Cherki salue les avancées de ces dernières années sur la transparence et la fraude fiscale, mais les Etats doivent aller plus loin, estime-t-il. "Les banques ne s'auto-réformeront pas, donc il faut qu'il y ait des avancées en matière législative (...). L'Europe doit fixer un certain nombre de critères et dire aux banques : 'si vous ne changez pas, on vous retire la licence bancaire et vous ne pourrez plus faire d'activité bancaire sur le territoire européen'", propose le député. Un exemple calqué sur le cas de la Suisse qui a fini par lever son secret bancaire après des pressions des Etats-Unis. 

La carotte et le bâton. "Seule la menace de priver les banques de la possibilité de faire leurs opérations courantes les amènera à faire des arbitrages pour arrêter de faire des opérations illicites", appuie Pascal Cherki prônant la logique de la carotte et du bâton. "La carotte, c'est le droit de travailler sur le territoire européen et le bâton, c'est leur retirer la possibilité d'agir".