Pacte budgétaire: une "avancée" selon Baroin

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avec AFP

Le ministre français des Finances François Baroin a qualifié mardi d'"avancée considérable" le nouveau pacte de discipline budgétaire adopté la veille à Bruxelles qui vise à mettre un terme au laxisme des finances publiques de plusieurs pays de l'Union européenne. "Je ne sais pas si on mesure bien la puissance et le caractère exceptionnel en terme de construction de l'Europe de l'accord d'hier (lundi, ndlr)", a fait valoir le ministre sur RMC/BFM TV. "Comme personne n'a chauffé la salle pendant 48 heures sur le thème +c'est un sommet de crise+, parce que beaucoup a été fait en décembre, on ne mesure pas les avancées considérables", a ajouté François Baroin.

Le ministre a salué le mécanisme de sanction automatique de la Commission européenne en cas de dérapage du déficit public au-delà des 3% du produit intérieur brut. Le fautif encourt une amende de 0,1% du PIB, soit, pour la France, "2 milliards à payer immédiatement", a-t-il noté. Au final, vingt-cinq des vingt-sept pays de l'Union européenne ont accepté ce nouveau traité de discipline budgétaire, qui ne concerne pas les pays bénéficiant d'une assistance financière, c'est-à-dire la Grèce, l'Irlande et le Portugal, aux déficits bien supérieurs aux seuils européens.

La République tchèque est venue au dernier moment rejoindre la Grande-Bretagne dans le front du refus, en invoquant des problèmes "constitutionnels", en clair des difficultés à faire ratifier le texte du fait du risque de devoir convoquer un référendum. Les autres Etats ont accepté d'inscrire dans leurs législations une règle d'or sur le retour à l'équilibre budgétaire et des sanctions quasi-automatiques en cas de dérapages des déficits publics, comme le voulait à tout prix l'Allemagne en échange d'une poursuite de sa solidarité financière avec les pays en difficulté. Le traité, qui confirme l'ascendant pris par Berlin dans la gestion de la crise de la dette, doit désormais être signé lors d'un prochain sommet en mars avant les longues phases de ratification.