CDD, CDI, Oudéa (Société générale) prône de nouvelles "formes de contrats"

Frédéric Oudéa
Frédéric Oudéa © Europe 1
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G.S. avec Emmanuel Duteil , modifié à
Le patron de la Société générale était l'invité d'Ecosystème, la nouvelle émission d'économie d'Europe 1.
INTERVIEW

Frédéric Oudéa soutient la lettre envoyée par les patrons à François Hollande, réclamant des mesures d'urgence pour l'emploi. Le patron de la Société générale était l'invité d'Ecosystème, la nouvelle émission d'économie d'Europe 1. Selon lui, il faut par exemple "réfléchir à des formes de contrats peut-être plus sûr que le CDD, mais en même temps qui permettent la flexibilité pour les entreprises, c'est une chose que l'on doit discuter. Je ne pense pas qu'il doit y avoir de tabou dans le domaine de l'emploi". "Doit-on attendre les élections pour agir ? Selon moi, la situation est trop grave pour ça", enchaîne le patron de la Société générale, qui prévoit de supprimer 420 postes en France d'ici 2017.

De "nouvelles formes de crédit". Concernant le croissance, Frédéric Oudéa prévoit tout de même une progression du PIB de 1,5% ou plus, malgré les attentats. Il récuse également les critiques envers les banques sur ce sujet. "Les banques françaises financent l'économie. Les crédits pour les entreprises augmentent à 4,5%, pour les particuliers à 3,7%. Statistiquement, les entreprises ont les crédits qu'elles souhaitent. Mais les situations sont parfois complexes", estime Frédéric Oudéa, qui reconnaît : "on doit s'adapter à l'économie. Il est possible et probable que l'on doive réfléchir à de nouvelles formes de crédits, moins basées sur le salaire. Les technologies vont pouvoir nous aider à cela : on pourra étudier le comportement des emprunteurs, pour voir s'il a toujours payé son loyer etc".

"La gestion de compte, c'est un service". Le dirigeant de banque est également revenu sur la mise en place de frais de tenue de compte dans certaines banques à partir du 1er janvier, autrement dit sur le fait de facturer un simple compte courant. "La gestion des comptes, c'est un service. Il y a plein de choses que vous ne voyez pas", assure Frédéric Oudéa. Et de renchérir : "la sécurité : nous avons des règles qui nous imposent de surveiller nos clients, de sécuriser les transactions. Le nombre de contrôleurs derrière la simple ouverture d'un compte est bien supérieur à ce qu'il était il y a cinq ans. J'imagine que vous êtes assez content que votre argent soit sécurisée. Pour ça, on parle environ de deux euros de plus par mois. Pour notre banque, les trois quarts des clients de paieront pas".