Nucléaire : pas de décision sur la construction de nouveaux EPR avant 2021

Une grande partie des centrales nucléaires arrivées à échéance devraient subir des travaux de rénovation pour les prolonger jusqu'en 2029.
Une grande partie des centrales nucléaires arrivées à échéance devraient subir des travaux de rénovation pour les prolonger jusqu'en 2029. © PASCAL GUYOT / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon un document ministériel, le gouvernement ne décidera pas de lancer la construction d'une série de réacteurs nucléaires EPR avant 2021.

Le gouvernement envisage de décider entre 2021 et 2025 s'il lancera la construction d'une "série" de réacteurs EPR, estimant qu'il faut d'abord en baisser les coûts, selon un document de travail gouvernemental.

Un "programme industriel" à mettre au point avant mi-2021. Ce document, dont l'authenticité a été confirmée par une source gouvernementale, a été élaboré dans le cadre de la définition de la feuille de route énergétique nationale, qui doit être présentée courant novembre. La filière nucléaire est ainsi appelée à mettre au point avant mi-2021 un "programme industriel" qui garantisse que d'éventuels futurs EPR auront un coût acceptable (évalué entre 60 et 70 euros/mégawattheure).

Des EPR qui vont arriver à échéance. Certains des 58 réacteurs du parc français, autorisés pour l'instant à fonctionner pendant 40 ans, commenceront à atteindre cette échéance à partir de 2019. EDF prévoit de grands travaux pour prolonger leur fonctionnement jusqu'en 2029 et il compte après cette date en remplacer une partie par des EPR. Le groupe travaille depuis plusieurs années au développement d'un modèle d'EPR simplifié, moins cher et moins long à construire, alors que les chantiers actuels, dont celui de Flamanville, dans la Manche, ont multiplié retards et surcoûts.

Une première centrale en service en 2030 ? Peu probable. Dans sa contribution au débat public sur la feuille de route énergétique, EDF affirmait attendre "une décision prochaine" de l'État pour lancer le processus permettant de mettre une "première" centrale en service "en 2030 ou à peu près". Si le gouvernement ne se prononce pas avant 2025, ce calendrier a peu de chance de se concrétiser, d'autant que le futur modèle devra recevoir les autorisations nécessaires.

Pas de fermeture programmée. Le document de travail, axé sur les solutions technologiques d'avenir pour l'énergie, ne mentionne en revanche aucune fermeture de réacteur. Un "programme de recherche" doit même être lancé pour étudier le prolongement de la durée de vie du parc existant, sans précision sur l'échéance souhaitée. Outre le nucléaire, il évoque également les énergies renouvelables, le stockage, la mobilité, le bâtiment ou encore l'hydrogène.