Non, tous les logements vacants ne sont pas libres

© VALENTIN BONTEMPS / AFP
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Carole Ferry et B.B
Marie-Arlette Carlotti a proposé "la mobilisation des 77.310 logements sociaux vacants afin d'accueillir les personnes réfugiées". Mais ils ne sont pas tous disponibles.

La présidente du Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées (HCLPD), Marie-Arlette Carlotti, a proposé vendredi, dans une tribune publiée dans l'Ob, "la mobilisation des 77.310 logements sociaux vacants afin d'accueillir les personnes réfugiées". Un chiffre vérifié par Europe 1, mais qui nécessite quelques explications.

Certains logements en cours de rénovation. Il convient en effet d'apporter un bémol aux dires de Marie-Arlette Carlotti. Il s'agit en fait ici de logements libres depuis trois mois, ce qui ne veut pas forcément dire que ce sont des logements destinés à rester vides. On y trouve des habitations vides car en travaux, par exemple, entre deux locataires.

Ces villes où les HLM ne servent à rien… Il existe aussi des appartements vacants parce que l'immeuble doit être détruit. C'est notamment le cas à Périgueux, en Dordogne, où un HLM de 220 logements est à moitié vide car ceux qui restent continuent à se battre contre la disparition du bâtiment. Il y a enfin tous les logements situé dans des zones dites "détendues", autrement dit des villes où il n'y aucune crise du logement. A Vichy, par exemple, il existe dans le privé des trois pièces en plein centre ville à moins de 500 euros par mois. Conséquence : il y a peu de demande de logements sociaux et  22% du parc HLM est vide. Certains bailleurs sociaux vont même jusqu'à déposer des petites annonces pour chercher des locataires !