Négociations emploi : qui va gagner quoi ?

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Thomas Morel et Olivier Samain , modifié à
ZOOM - Un accord est imminent, mais les partenaires sociaux sont d'ores et déjà d'accord sur plusieurs points.

Le contexte. Vendredi soir, certains points de l'accord sur l'emploi restaient encore à clarifier entre les partenaires sociaux, notamment sur l'éternelle question de la taxation des CDD. Mais les, qui devaient se terminer avant la fin de la journée, ont déjà permis de trouver un terrain d'entente sur bon nombre de sujets. Europe1.fr vous en explique le contenu.

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Salariés : une plus grande stabilité. Le projet d'accord doit permettre aux salariés de travailler dans des conditions moins précaires. Les entreprises sont en effet de plus en plus réticentes à délivrer des CDI, dans un contexte de crise. Dans le même temps, l'utilisation des contrats courts est pratiquement devenue une norme : selon la CFDT, le nombre de CDD de moins d'un mois a pratiquement doublé. La taxation de ces contrats a pour objectif de rendre le CDI plus attractif d'un point de vue économique.

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Les salariés devraient aussi bénéficier de deux autres mesures : la généralisation des complémentaires santé d'entreprises, financées à moitié par l'employeur, ainsi que la conservation des droits de chômage pour ceux qui retrouvent un emploi rapidement.

• Entreprises : plus de flexibilité. Les entreprises s'inquiètent avant tout de leur environnement économique. Pour faire face aux aléas, elles demandent plus de flexibilité pour gérer leurs effectifs. C'est ce à quoi répondent les "accords de maintien dans l'emploi". Ils permettent aux dirigeants de réduire pendant une période limitée -deux ans maximum- le temps de travail de leurs salariés en cas de baisse de l'activité, en échange d'une diminution du salaire.

Les entreprises pourraient aussi bénéficier de la réduction des aléas juridiques liés aux licenciements? Aujourd'hui, quand un employeur veut se séparer d'un ou plusieurs de ses salariés, la procédure peut facilement être contestée devant la justice, avec à la clé des procédures qui s'éternisent. L'accord doit permettre de réduire la durée des contentieux et de simplifier les procédures. Cette question fait toutefois l'objet d'un vif débat entre les partenaires sociaux : si, pour les patrons, c'est un bon moyen d'inciter à embaucher, les syndicats sont eux beaucoup plus sceptiques.