Myriam El Khomri lance le débat public sur le compte personnel d'activité

La ministre du Travail Myriam El Khomri ouvre jeudi le débat public sur le compte personnel d'activité.
La ministre du Travail Myriam El Khomri ouvre jeudi le débat public sur le compte personnel d'activité. © AFP
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Olivier Samain avec M.S.
La ministre du Travail veut sensibiliser les Français à ce nouvel outil, qui doit les aider à mieux exploiter leurs droits.

La vie des Français pourrait être transformée par l'instauration, début 2017, du compte personnel d'activité. Présenté en avril dernier par François Hollande comme "la grande réforme sociale du quinquennat", ce dispositif vise à accompagner chaque personne tout au long de sa vie active et à lui permettre de tirer le meilleur parti des droits dont elle dispose. Il prendra la forme d'un portail numérique. Pour sensibiliser l'ensemble des Français à ce projet encore flou dans les esprits, la ministre du Travail, Myriam El Khomri, lance jeudi matin à Paris un débat public national sur le compte personnel d'activité.

Eviter les occasions manquées. Le principe est simple : au fur et à mesure qu'on avance dans la vie active, on acquiert des droits individuels - droits à la formation, points du compte pénibilité, jours acquis au titre de l'épargne-temps, etc. Ces droits peuvent nous être utiles un jour ou l'autre, par exemple au moment de la perte d’un emploi. Or, on peut les oublier ou ne pas bien savoir les exercer et passer à côté d'une occasion de rebondir, de se former, de se réorienter.

Le compte personnel d'activité doit éviter ces occasions manquées, en suivant les Français tout au long de leur vie active et en les rendant maîtres de leur parcours. Grâce à lui, les personnes en situation précaire auront les mêmes chances d'évoluer que les salariés bien au chaud dans les entreprises.

Le patronat sceptique. Reste à donner un vrai contenu à ce compte personnel d'activité. C'est ce dont débattent en ce moment le patronat et les syndicats et les discussions sont un peu laborieuses : le patronat ne veut pas que ce dispositif lui coûte quoi que ce soit, ni qu’il ne complique leur travail. Et le temps presse, car le gouvernement veut inclure ce nouvel outil dans la loi El Khomri qui sera présentée le 9 mars.