Mestrallet : "la croissance verte est rentable"

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G.V. , modifié à
INTERVIEW E1 - Pour le Pdg d'Engie, la croissance verte "est non seulement rentable mais elle est à mes yeux créatrice d’emplois". 
INTERVIEW

"La transition énergétique, c’est un bon business et cela crée de l’emploi", a assuré Gérard Mestrallet, Pdg d'Engie (ex-GDF Suez), mardi matin sur Europe 1 dans le cadre d'une mâtinée spéciale consacrée à la Cop 21

"La croissance verte est rentable. Elle est non seulement rentable mais elle est à mes yeux créatrice d’emplois : nous le constatons chez nous. Le monde de l’énergie change : on passe d’un ancien monde de l’énergie centralisée à un nouveau monde d’énergie décentralisée, décarbonée, digitalisée et dans lequel l’efficacité énergétique va être au cœur", a assuré le patron du groupe énergétique.

Et Gérard Mestrallet de poursuivre : "ma transition énergétique, c’est un bon business et cela crée de l’emploi parce qu’il y a beaucoup de services : la production centralisée, ce sont des usines presque automatiques avec très peu d’emplois. L’énergie décentralisée, ce sont des services d’’efficacité énergétique :  nous avons 100.000 personnes dans le groupe totalement dédiées à l’efficacité énergétique".  

"Les Chinois ont pris conscience". Le Pdg du groupe Engie est d'autant plus confiant que la transition énergétique est à ses yeux bine engagée. "Il se passe quelque chose sur la question climatique. La négociation franco-chinoise est à mes yeux un succès : les entreprises d’un côté, depuis déjà deux, trois ans, ont pris conscience de la question climatique. Ça bouge et ça bouge dans le bon sens", a-t-il souligné.

"Les Chinois, ne l’oublions pas, sont avec les Américains ceux qui ont torpillé Copenhague. Il est donc essentiel que les Chinois et les Américains soient à bord. A Copenhague, c’est parce que les Chinois ne voulaient pas prendre d’engagement que les Américains ne l’ont pas fait non plus", a déclaré Gérard Mestrallet, avant d'ajouter : "l’opinion publique pousse parce qu’il y a eu des désastres climatiques, vous voyez ici la pollution. Les Chinois ont pris conscience de cela, prenez le cas de Pékin : les Chinois ont décidé de supprimer tous les équipements qui fonctionnent au charbon. Ils veulent passer du charbon au gaz parce que le gaz n’émet aucune particule or la pollution des villes n’est pas due au CO2 mais aux particules. Le basculement au gaz est donc la façon la plus rapide pour toute la chine de dépolluer les villes".

L'interview complète de Gérard Mestrallet :


Mestrallet : "La négociation franco-chinoise...par Europe1fr