L'État va garantir la moitié des emprunts des agriculteurs en difficulté

Grâce à cette mesure, les agriculteurs vont pouvoir emprunter à nouveau auprès des banques. Image d'illustration.
Grâce à cette mesure, les agriculteurs vont pouvoir emprunter à nouveau auprès des banques. Image d'illustration. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Mardi, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures afin de soutenir un monde agricole qui ne se relève pas des inondations du printemps dernier. 

L'État va garantir la moitié des emprunts des agriculteurs en difficulté, afin de leur permettre d'emprunter auprès de leurs banques aux mêmes taux que s'ils étaient en bonne santé financière, a annoncé mardi le Premier ministre Manuel Valls en présentant un nouveau plan de soutien agricole qui suit de très mauvaises récoltes.

Jusqu'à 80.000 agriculteurs concernés. La principale mesure du nouveau "plan de consolidation et de refinancement de l'agriculture", le troisième plan d'aide présenté depuis l'été 2015, va dans ce sens : l'État va se porter caution à hauteur de 50% des prêts, via la banque publique d'investissement Bpifrance. Entre 50.000 et 80.000 exploitants devraient bénéficier de la mesure, selon le gouvernement.

Faire face aux burn out et aux retraites anticipées. Le gouvernement va également augmenter l'enveloppe attribuée aux aides à la reconversion professionnelle des agriculteurs et mettre en place avec la Sécurité sociale agricole (MSA) des possibilités de remplacement gratuit pour les exploitants victimes d'épuisement professionnel ("burn out") mais aussi davantage de retraites anticipées.

Une "année blanche" prolongée de deux mois. Autres mesures financières : l'"année blanche", c'est-à-dire le report de remboursement de prêts, va être prolongé de deux mois jusqu'à fin décembre. Et les céréaliers pourront bénéficier d'un dégrèvement supplémentaire, sur les prairies, de leur taxe foncière.

Récolte céréalière en baisse de 30%. Face à une récolte céréalière en chute de près de 30% après les intempéries catastrophiques du printemps, qui vient s'ajouter à une crise persistante de l'élevage et du secteur laitier, l'exécutif avait promis un plan de soutien dès la fin juillet. Notamment en matière de refinancement bancaire, alors que de nombreux agriculteurs sont étranglés de dettes.