Les routiers vont muscler leur mouvement

Après avoir fait grève, les chauffeurs routiers pensaient parvenir à un accord avec le patronat. Mais les négociations ont tourné court lundi.
Après avoir fait grève, les chauffeurs routiers pensaient parvenir à un accord avec le patronat. Mais les négociations ont tourné court lundi. © AFP
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François Geffrier avec
GROGNE – Les négociations patinent au sujet de la rémunération des transporteurs routiers, qui sortent l'artillerie lourde.

Les négociations coincent toujours dans le secteur du transport routier. Une nouvelle réunion entre syndicats et patronat a tourné court, lundi après-midi. Toujours au centre des discussions : la rémunération. Malgré des concessions sur la mutuelle ou encore sur les jours de carence en cas de maladie, le patronat n’a pas convaincu les syndicats, qui réclament avant tout une augmentation de salaire de 5%. Et ils sont prêts à sortir l'artillerie lourde.

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Bloquer les subventions. Les représentants du personnel vont en effet passer à une autre étape de blocage, qui va toucher les entreprises directement au portefeuille, en les privant de certaines subventions. Pour cela, ils vont faire la politique de la chaise vide dans toutes les autres négociations qui se tiennent en ce moment dans cette branche du transport routier.

"Là, on est au bout du bout. Il n'y aura pas de négociation sur la formation professionnelle, il n'y aura pas de discussion sur la réécriture de la convention collective. Il n'y aura pas d'autres négociations" que celle sur les salaires prévient sur Europe1 Jérôme Vérité, de la CGT Transports. Qui annonce la couleur : "ce sera lourd de conséquences".

Cette décision va en effet peser sur les finances des entreprises de transports. Sur la formation professionnelle, par exemple, si les syndicats ne viennent pas aux négociations, il n’y aura évidemment pas d’accord. Et quand il n’y a pas d’accord, ça bloque tous les financements, toutes les aides publiques.

De nouveaux blocages. Autre action concrète, sur le terrain : le blocage des zones logistiques et des opérations escargots, qui devraient reprendre début mars. Elles risquent d’être plus spectaculaires que ce que l'on a vu jusqu’à présent, puisque cette fois, le 1er syndicat du secteur, la CFDT, devrait se joindre au mouvement.