Les chauffeurs VTC veulent maintenir la pression sur Uber avec une action mardi

Les chauffeurs de VTC manifestent depuis décembre.
Les chauffeurs de VTC manifestent depuis décembre. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec AFP
Après une tr^ve pour les fêtes de fin d'année, les chauffeurs de VTC reprennent leur mouvement de protestation contre la politique tarifaire d'Uber.

Les chauffeurs de VTC, qui entendent "maintenir la pression" sur Uber après leur mouvement de protestation de la fin décembre, se rassembleront mardi matin devant le siège parisien de la plateforme américaine, mais sans bloquer la circulation, selon des sources concordantes.

Actions devant les locaux d'Uber. "Nous serons devant le siège", dans le 19ème arrondissement de Paris, pour "déranger Uber" et l'amener à "fermer ses locaux" alors même que l'entreprise prévoit une journée de recrutement de chauffeurs VTC mardi, a expliqué Sayah Baaroun (Unsa VTC). Cette action, qui pourrait aussi concerner les locaux d'Uber à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, a pour but de "montrer qu'on ne lâche rien, que la pression ne redescend pas", a indiqué de son côté Jean-Luc Albert, président de l'association Actif-VTC.

Fin de la "trêve des confiseurs". "Il y a un recrutement chez Uber. Il est important que nous soyons présents pour dire : 'les dessous de la mariée ne sont pas roses'", a-t-il poursuivi, assurant que les chauffeurs "ne gêneraient aucune circulation". Les organisations de chauffeurs (Unsa, Capa-VTC, Actif-VTC) ayant organisé depuis le 15 décembre des blocages et manifestations en région parisienne, notamment aux aéroports, avaient annoncé le 23 décembre une "trêve des confiseurs" à Noël.

Les manifestants accusent Uber, leader du marché des voitures de transport avec chauffeur (VTC), d'imposer des conditions de travail "indignes" avec un prix minimum de la course descendu à six euros. Ils réclament également un droit de regard sur les pratiques jugées "abusives" de déconnexion qui peut les priver d'accès à la plateforme, souvent à la suite de commentaires négatifs d'un client. 

Possible manifestation le 16 janvier. Un médiateur a été nommé par le gouvernement pour mener une négociation d'ici au 31 janvier sur la tarification, les charges, la protection sociale et les conditions de déconnexion des plateformes. "S'il n'y a pas d'avancées, si le médiateur ne nous recontacte pas", il y aura "une grosse mobilisation place de la Bastille le 16 janvier", a averti Sayah Baaroun, tandis que Jean_Luc Albert évoquait la possibilité d'"un très gros mouvement" le 16.