Le PDG de France Télécom tente de rassurer les salariés

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Didier Lombard a notamment proposé, mardi, d'assouplir les conditions de mobilité des salariés.

Le PDG de France Télécom Didier Lombard et son numéro 2 Stéphane Richard se sont chacun adressés mardi aux salariés de l'opérateur, promettant un "renouveau social" et un assouplissement des règles de mobilité après la vague de suicides qui a touché le groupe.

Ces déclarations sont survenues le jour de nouvelles négociations avec les syndicats, auxquelles Stéphane Richard, nommé lundi, a participé.

Didier Lombard, qui a pris la parole au début de cette réunion, a renouvelé sa promesse d'un "nouveau contrat social de l'entreprise" qui "reposera largement sur le produit de la négociation". "Je ne peux accepter que certains de nos salariés arrivent stressés au travail", a-t-il déclaré.

Parmi les "propositions" qu'il formule aux syndicats, qui selon lui "constituent une base, sans doute améliorable", le PDG souhaite assouplir les conditions de mobilité des salariés. L'opérateur a déjà annoncé lundi le gel des mutations forcées jusqu'à fin décembre, mais selon Didier Lombard le terme "moratoire" n'est "pas adéquat" car "en tout état de cause, les mobilités ayant lieu à partir du début de l'an prochain ne se dérouleront plus comme avant".

Ainsi, les salariés à moins de trois ans de la retraite ou ceux optant pour un "temps partiel senior" ne pourront faire l'objet d'une "mobilité non souhaitée". Par ailleurs, le PDG s'"engage à ce que les salariés puissent bénéficier d'une période de trois ans de stabilité minimum sur un poste après une mobilité fonctionnelle ou géographique".

Le PDG a aussi réaffirmé la fin des mutations systématiques tous les trois ans pour les cadres, annoncée le 28 septembre. Parmi ses autres propositions, le PDG a souhaité donner "plus de marge de manoeuvre au niveau local" aux managers, "permettre à chacun de prendre ses congés" plus facilement et autoriser "la personnalisation des lieux de travail pour ceux qui le souhaitent".

De son côté, Stéphane Richard a promis, dans un message écrit aux employés, qu'il mènerait avec eux "le renouveau social dont l'entreprise a besoin", "pour retrouver le plus rapidement possible un climat de sérénité et de dialogue".

Alors que se tenait cette réunion, quelques centaines de salariés de France Télécom, entre 200 et 300 selon les syndicats, se sont rassemblés devant le siège du groupe à Paris. Selon les syndicats "entre 30 et 40%" des salariés étaient en grève mardi matin.

Une nouvelle journée d'action est prévue mercredi, dans le cadre d'un appel international pour "un travail décent".

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