Le G20 fait confiance à la zone euro

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avec Reuters , modifié à
Les dirigeants ont tenté de convaincre les marchés financiers sur la crise européenne.

Convaincre les marchés nécessite des moyens. Les dirigeants du G20 réunis au Mexique ont signé mardi un communiqué commun témoignant de leur volonté de restaurer la croissance. Ils ont également tenté de convaincre que la zone euro était en mesure de jeter les bases d'une refonte de son système bancaire dans l'optique de régler l'interminable crise de la dette souveraine et de restaurer la confiance.

Une opération qui n'a pas totalement rassuré les marchés, comme en témoigne la poursuite de l'envolée des rendements espagnols. Les obligations émises par le Trésor madrilène continuent ainsi de servir des rendements supérieurs à 7%, un seuil jugé intenable.

Craintes, toujours, sur l'Espagne

À ce niveau, beaucoup craignent que l'Espagne finisse par devoir se résoudre à demander un plan d'aide international, comme l'Irlande, la Grèce et le Portugal avant elle. Le président français François Hollande a reconnu la responsabilité des Européens dans la résolution de la crise de la dette, déclarant que le Fonds monétaire international n'avait pas vocation à renflouer la zone euro même s'il peut être mis à contribution pour des pays en grande difficulté comme la Grèce. "La France et l'Allemagne ont conscience que la réponse à la crise qui ébranle les pays de la zone euro ne peut venir de l'extérieur", a ajouté le président français.

François Hollande a dit s'être entretenu avec la chancelière allemande Angela Merkel à l'approche d'un Conseil européen particulièrement attendu, les 28 et 29 juin à Bruxelles. "Nous pouvons avoir des points de vue qui diffèrent mais nous avons, Angela Merkel et moi-même, la conscience que c'est l'Europe qui doit avoir sa propre réponse. Elle ne doit pas nous être donnée de l'extérieur", a-t-il dit.

La crise de l'euro a monopolisé les débats

La crise des 17 pays de la zone euro a monopolisé les débats du groupe des 20 pays les plus industrialisés et des puissances émergentes (G20) entamés lundi à Los Cabos, au Mexique. Le sérieux des sujets abordés et les inquiétudes sur l'état de l'économie mondiale contrastaient avec l'ambiance estivale de la cité balnéaire de Basse-Californie baignée de soleil où poussent les cactus et frémissent les vagues du golfe de Cortes.

Un projet de communiqué final indique que les pays de la zone euro sont invités à "prendre toutes les mesures politiques nécessaires pour préserver l'intégrité et la stabilité de la zone euro, y compris en matière de fonctionnement des marchés financiers et en brisant la boucle qui lie les Etats souverains et les banques".