Le casse-tête Petroplus

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avec Carole Ferry , modifié à
Trois repreneurs se démarquent mais la dépollution est un frein important au redémarrage du site.

Ils sont trois. Sur les trente dossiers déposés pour la reprise de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, en Seine-Maritime, seuls trois sont considérés comme sérieux par l'administrateur judiciaire qui devrait en achever l'examen vendredi mais un nouveau délais pourrait être accordé. Officiellement, tout le monde garde espoir mais en coulisses, toutes les parties s'accordent à reconnaître que le sauvetage des 550 emplois relèverait du miracle.

Le dossier est très complexe. Le premier obstacle de taille pour les éventuels repreneurs est la dépollution du site. Si l'activité s'arrêtait un jour, le dernier propriétaire en date devrait payer de sa poche le nettoyage soit une facture d'au moins 150 millions d'euros.

Pollué par Shell pendant 90 ans

Un paradoxe car le site a été pollué pendant des années par de nombreuses entreprises comme Shell, propriétaire des lieux pendant 90 ans. Le gouvernement et les syndicats accentuent donc les pressions pour que le groupe assume une part de ses responsabilités.

L'autre difficulté est que l'activité de raffinage n'est plus rentable pour les grands groupes en Europe et particulièrement en France où l'on produit trop d'essence sans plomb alors que l'on consomme essentiellement du gasoil.

Se limiter au bitume ?

L'une des pistes envisagées est le maintien des seules activités rentables de Petroplus comme la fabrication de bitume. Cette solution permettrait de sauver seulement une centaine d'emplois mais éviterait de fermer totalement le site.