L’Europe serre la vis budgétaire

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Les dirigeants de l'UE se sont mis d’accord pour durcir la surveillance budgétaire commune.

Est-ce la fin du laxisme budgétaire au sein de l’Union européenne ? Les dirigeants des pays membres se sont néanmoins mis d'accord jeudi pour mieux coordonner leurs politiques économiques et durcir la surveillance budgétaire commune. D'éventuelles nouvelles sanctions contre les pays trop endettés sont même à l’étude.

Lors d'un sommet à Bruxelles, les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 pays de l'UE ont estimé que "le renforcement de la coordination des politiques économiques constitue une priorité urgente et fondamentale". Ces nouvelles règles devraient entrer en vigueur à la rentrée prochaine.

Rassurer les marchés

Le pacte de stabilité, censé servir de cadre commun aux pays membres, a été malmené par la crise. Les chefs d'Etat et de gouvernement ont donc décidé de durcir la discipline budgétaire commune pour rassurer les marchés inquiets de l'ampleur de la dette publique européenne.

Les pays de l'UE acceptent ainsi de faire examiner au niveau européen à partir de 2011 leurs projets de budgets nationaux au printemps de chaque année, avant qu'ils ne soient adoptés par leurs Parlements.

De nouvelles sanctions à l’étude

De nouvelles sanctions "progressives" pour les mauvais élèves sont également envisagées, ainsi que des "incitations" financières pour les bons élèves. La règle à respecter est de rester en-dessous des 3% de déficit public annuel, mais elle n’a été rarement respectée jusqu’à maintenant, y compris par la France.

Mais les Européens restent divisés au sujet d'une proposition germano-française visant à supprimer les droits de vote dans l'UE des pays budgétairement trop laxistes. Cette proposition a donc peu de chance d’être adoptée.

Bruxelles examine aussi la possibilité de priver par exemple des pays budgétairement trop laxistes de subventions européennes, telles que des aides régionales, sociales ou même agricoles.

L’Europe a-t-elle raison de durcir les règles budgétaires ?