L'avenir du groupe Doux s'écrit mercredi

Charles Doux, le PDG du groupe.
Charles Doux, le PDG du groupe. © MAXPPP
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AW avec agences , modifié à
Le tribunal de Quimper doit trancher entre le plan de continuation et des offres de reprise.

Le sort du volailler Doux est suspendu à la décision du tribunal de commerce de Quimper qui doit trancher mercredi entre le plan de continuation du PDG et plusieurs offres de reprise.

Des milliers d'emplois en jeu

En jeu, plusieurs milliers d'emplois : ceux des 3.400 salariés en CDI chez Doux ainsi que plusieurs centaines de CDD mais aussi quelque 800 éleveurs et encore 2.000 personnes employées par des sociétés de transport travaillant pour le groupe, sans compter les très nombreux sous-traitants.

Cependant, plutôt que de trancher dès mercredi, le tribunal de commerce pourrait décider de prolonger la période d'observation, le temps de permettre au PDG Charles Doux de finaliser son plan de continuation, ce qu'il n'avait pas fait lors de l'audience, vendredi dernier. Quatorze offres ainsi que les grandes lignes de ce plan de continuation ont alors été examinées.

Dans ce plan, la banque britannique Barclays, qui convertirait en capital sa créance de 140 millions d'euros, deviendrait majoritaire dans le capital du groupe, jusqu'à présent contrôlé à 80% par la famille Doux.

Le profil de certains repreneurs fait craindre un dépeçage

En dehors de ce plan, la grande majorité des offres de reprise ont été déposées par des repreneurs intéressés par des entités spécifiques du groupe Doux et impliquent donc son dépeçage. La plus complète de ces offres est celle qui émane du consortium Sofiprotéol, l'établissement financier de la filière huiles et protéines végétales.

A ces principales solutions, qui se traduiront au minimum par plusieurs centaines d'emplois supprimés, les salariés penchent majoritairement pour l'offre Sofiprotéol tandis que le plan Doux a la préférence des transporteurs et des éleveurs.

De son côté, le gouvernement a fait savoir qu'il n'y aurait pas d'argent public sans "contreparties réelles sur l'emploi" et sans "vrai projet industriel".