L'Autorité des marchés financiers (AMF) a de plus en plus de mal à surveiller les marchés et prend du retard face à la multiplication des plateformes d'échanges et l'accélération des transactions, a prévenu mercredi son président Jean-Pierre Jouyet. "La tâche pour les services de l'AMF qui traquent les abus de marché est de plus en plus ardue", a-t-il dit, lors du quatrième colloque annuel de la Commission des sanctions du gendarme boursier.
Parmi les plus grands défis, Jean-Pierre Jouyet a cité la multitude des plateformes de négociation, les ordres exécutés ou annulés en quelques millisecondes ou encore l'explosion des transactions sur les produits dérivés. En guise de réponses, l'AMF a "étendu le périmètre des marchés couverts par notre dispositif de surveillance", selon lui. "Nous démultiplions nos capacités de traitement informatique et recrutons des experts en trading algorithmique", c'est-à-dire des techniques informatiques permettant de passer des ordres automatisés et à toute vitesse, a-t-il dit.