Plus d'espace pour les nouveaux kiosques. 1:22
  • Copié
Justin Morin, édité par A.D , modifié à
Véritable institution parisienne, les kiosques ont changé de look. L'espace est également repensé, mais rien n’assure que ce nouveau style stoppe la baisse des ventes.

Le paysage va quelque peu changer dans les rues de Paris. Les historiques kiosques à journaux vont être remis au goût du jour comme le souhaite Anne Hidalgo. Le premier d'entre eux va être inauguré mercredi après-midi par la maire de Paris dans le 18e arrondissement de Paris. Depuis un an, un prototype était installé dans le quartier d'Alesia (14e arrondissement). Notre reporter est allé faire un état des lieux avant le déploiement sur toute la capitale.

"Globalement positif". Face à son nouveau kiosque, James, installé place d'Alésia depuis près de 20 ans, a un sentiment positif : plus d’espace, plus de facilité d’accès. D'après lui, le changement se voit au premier coup d’œil. "C'est lumineux, aéré, bien présenté. On en prend plein les yeux", récapitule-t-il. Seul bémol concédé : "Le kiosque est un frigo mais c'est normal, il est grand ouvert." Du côté des points négatifs, il faut aussi évoquer un espace privé réduit, un manque de supports de travail et toujours pas de toilettes. 

"Ça ne sera pas suffisant". Avec ces nouveaux kiosques, le chiffre d'affaires a augmenté de 7%, selon MediaKiosk, la société de gestion des kiosques parisiens. Ce qui représente une exception face à la baisse constante des ventes, de l'ordre de 5% chaque année. Beaucoup survivent grâce à des aides versées par la mairie de Paris. Nelly Todd, kiosquière et vice-présidente du syndicat des kiosquiers, reste persuadée que ces nouveaux points de vente ne changeront pas la tendance. "Ça ne sera pas suffisant parce qu'il faut trouver d'autres modèles économiques avec d'autres produits. Et pour cela, il va falloir réduire l'espace que prend la presse si on veut que des kiosques restent ouverts." Sans la vente des porte-clés Tour Eiffel et des mugs pour touristes, par exemple, ce serait beaucoup plus compliqué. Mais la règle municipale est claire : les produits hors presse ne doivent pas dépasser un tiers du kiosque.