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Aurélien Fleurot / Crédit photo : Riccardo Milani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
À bientôt un an des Jeux de Paris, l'avenue des Champs-Élysées retrouve son pouvoir d'attraction auprès des touristes. Mais pas seulement. Les entreprises, elles aussi, se battent pour s'y installer. Quant aux loyers élevés, aucune importance non plus. Les enseignes se bousculent et font remonter la cote de la plus belle avenue du monde. 

La fréquentation des Champs-Élysées est au plus haut. Selon les chiffres publiés mercredi par Mytraffic, pour Cushman & Wakefield, les piétons sont de plus en plus nombreux à arpenter la plus belle avenue du monde. Le retour massif des touristes et des travailleurs dans les bureaux fait bondir les chiffres : +15% sur un an et même +80% par rapport à la période pré-Covid.

En moyenne, un million de personnes passent chaque mois devant une enseigne des Champs-Élysées, de quoi attirer les commerces qui misent beaucoup sur les Jeux olympiques de 2024, malgré la flambée des prix des loyers. 

Une fréquentation qui bat des records

Cela fait plus de 20 ans que José vend des journaux sur les Champs-Élysées, il constate que les larges trottoirs se remplissent à vue d'œil. "L’avenue commence à être pleine, je n’avais pas vu ça depuis quelques années. Beaucoup de gens me parlent des JO, je pense que ce genre d’organisation ramène du monde sur la capitale et donc aussi sur les Champs Élysées", explique le commerçant.

Une foule permanente de touristes et cela ne va pas s’arrêter puisque si les Américains sont revenus en force à Paris, les touristes venus d’Asie, en particulier les Chinois, se font encore attendre, mais la situation évolue.

"Les souvenirs, les magasins de luxe, les grandes boutiques, ils n’y échappent pas de toute manière", confirme José, dans son kiosque idéalement situé. La fréquentation piétonne est au plus haut, et dépasse largement la période pré-Covid (janvier-février 2020). Le chiffre de fréquentation est même supérieur de 80%, moyenne de fréquentation avant la pandémie, qui avait été impactée par le mouvement des Gilets Jaunes.

Un effet JO

La chasse à l'emplacement disponible fait rage, en particulier pour des magasins éphémères, des "pop-up store", qui privilégient un bail de quelques mois. D'habitude, c’est une manière de s'exposer sans trop dépenser, c'est désormais tout l'inverse.

"Il y a un effet JO. La demande est bien plus forte que l’offre. Normalement, un pop-up store, cela se loue 50 à 70% du prix d’un bail commercial classique. Aujourd’hui, nous sommes plutôt sur des valeurs qui avoisinent les 130%", détaille Christian Dubois, directeur du département commerce de Cushman et Wakefield, spécialiste de l'immobilier d'entreprise.

L'une des rares places disponibles est celle du Disney Store, fermé le mois dernier. Une reprise de bail peut prendre entre 6 mois et 2 ans, précise Christian Dubois. Cette fois, à peine 10 jours après la fermeture, les demandes ont afflué.