Grèce : Lagarde réclame plus de "comportements adultes"

La directrice générale du FMI Christine Lagarde a estimé mercredi qu'un "peu plus de comportements adultes" était encore nécessaire dans les négociations avec la Grèce sur la poursuite du plan d'aide.
La directrice générale du FMI Christine Lagarde a estimé mercredi qu'un "peu plus de comportements adultes" était encore nécessaire dans les négociations avec la Grèce sur la poursuite du plan d'aide. © JOHN THYS / AFP
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B.W avec AFP , modifié à
La Grèce est devenue le premier pays développé à faire défaut sur sa dette vis-à-vis du FMI et se trouve privée des ressources du Fonds.

La directrice générale du FMI Christine Lagarde a estimé mercredi qu'un "peu plus de comportements adultes" était encore nécessaire dans les négociations avec la Grèce sur la poursuite du plan d'aide.

"Etant donné le niveau d'incertitude, de confusions et de constants mouvements, je pense qu'un peu plus de comportements adultes est encore nécessaire", a déclaré la dirigeante dans un entretien à CNN International. A la mi-juin, Christine Lagarde avait déjà fait sensation en appelant à rétablir le dialogue "avec des adultes dans la salle", ciblant implicitement les dirigeants du parti Syriza au pouvoir en Grèce.

Pas une très bonne nouvelle pour le FMI. Depuis, les négociations entre Athènes et ses créanciers (UE, BCE, FMI) ont été rompues et un référendum à haut risque doit se tenir dimanche en Grèce sur la poursuite du plan d'aide. La Grèce est également devenue mardi le premier pays développé à faire défaut sur sa dette vis-à-vis du FMI et se trouve privée des ressources du Fonds.

"Ce n'est clairement pas une très bonne nouvelle pour le FMI mais le FMI est solide", a réagi la directrice générale, assurant qu'elle espérait "fortement" aplanir ce différend financier avec Athènes. Selon Mme Lagarde, la question grecque doit être résolue de manière "équitable" afin de ne pas donner l'impression aux Etats-membres du FMI que la Grèce a bénéficié d'un "traitement de faveur". "Quand vous regardez d'autres endroits dans le monde (en crise, ndlr) les pays doivent prendre des mesures difficiles", a-t-elle estimé, assurant notamment que les Grecs "les plus riches" devaient apporter leur contribution en payant leurs impôts.