General Electric va relocaliser 400 emplois en France

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J.R. et Pauline Jacot , modifié à
Le conglomérat américain relocalisera 500 emplois hors des Etats-Unis, dont 400 en France. 

Bonne nouvelle pour l'économie française. General Electric a annoncé mardi relocaliser 500 emplois hors des Etats-Unis dont 400 en France, notamment dans la fabrication des turbines, après avoir reçu une promesse de financement de l'assureur-crédit français Coface. "L'agence publique du crédit à l'export français Coface a accepté de nous fournir une ligne de crédit pour le financement des opérations dans l'énergie, ce qui se traduit par un transfert de plus de 400 emplois des Etats-Unis vers l'Europe", écrit GE dans un communiqué.

Relocalisation à Belfort. Ces emplois vont être relocalisés sur le site industriel de GE à Belfort, employant actuellement environ 1.800 salariés et spécialisé dans la fabrication des turbines, précise le groupe de Fairfield (Connecticut, nord-est). Il transfère également 100 emplois supplémentaires des Etats-Unis vers la Hongrie et la Chine.

La preuve d'une meilleure compétitivité française ? Le ministre des Finances Michel Sapin a expliqué que ce choix de General Electric prouvait que le coût de l'emploi en France était redevenu compétitif. C'est en partie vrai, mais General Electric a aussi d'autres raisons d'avoir choisi la France : le Congrès américain a décidé fin juin de fermer l'assureur crédit Export-Import Bank, une agence nationale dont le métier consiste à prêter de l'argent et assurer les entreprises américaines qui montent des projets en dehors des Etats-Unis. Un coup dur pour les firmes américaines, qui ont depuis menacé de délocaliser une partie de leurs emplois.

En annonçant la création de 400 emplois en France, General Electic fait donc coup double : mettre la pression sur le législateur américain et obtenir en France ce dont il ne peut plus bénéficier aux Etats-Unis, un prêt et une assurance à coûts réduits.