France Télécom, "entreprise qui s’apaise"

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et Fabien Cazeaux , modifié à
 - Les mesures prises après la série de suicides portent leurs fruits, selon une enquête.

Un an après les mesures prises par le nouveau patron Stéphane Richard, France Télécom retrouve le sourire. C’est ce qui ressort du bilan du Baromètre social, cette grande enquête réalisée auprès de 4.000 salariés, qui sera présentée jeudi et qu’Europe 1 a pu se procurer.

L'objectif de ce "nouveau contrat social" était d’améliorer le climat de travail dans l'entreprise, après la crise des suicides survenue en 2008 et 2009. Le résultat est jugé "positif et encourageant" par la direction.

Certaines pratiques ont disparu

"On en est aux trois quarts du chemin", estime la direction de France Télécom. Pour devenir une entreprise normale, certaines pratiques ont été proscrites. Fini, donc, les mutations forcées, les suppressions d'emplois, les fermetures de sites.

Pour Bruno Mettling, directeur des ressources humaines de France Télécom, ces décisions portent leurs fruits. "Quand on interroge les salariés de France Télécom, ils renvoient à 84% le sentiment que les conditions de travail aujourd’hui sont tout à fait comparables à celles des autres salariés de ce pays", se réjouit-il.

"Il y a une grande tendance, c’est celle d’une entreprise qui s’apaise", explique-t-il :

Ce constat est validé par les syndicats. "Stéphane Richard sauve des vies", disent même certains salariés de l’entreprise hors micro. Le nombre de suicides, évalué à une dizaine par an, a été divisé par trois depuis l'arrivée de la nouvelle direction.

"Il faut maintenir le cap"

"Il faut maintenir le cap", juge Sébastien Crozier pour la CFE-CGC. Et même aller plus loin. "Les premiers signes d’apaisement apparaissent. Pour autant, certains sites très abîmés ont du mal à se reconstruire. Les centres d’appel restent des zones fragiles", rappelle Sébastien Crozier.

10.000 embauches sont prévues, d'ici l'an prochain, pour soulager les secteurs les plus tendus. Et remplacer les départs en retraite.