Economie sociale et solidaire : le gouvernement veut mobiliser un milliard d'euros en 5 ans

L'économie sociale et solidaire concerne les entreprises actives dans des domaines tels que la lutte contre le chômage, contre l'illettrisme ou encore l'autonomie des personnes âgées ou handicapées (image d'illustration)
L'économie sociale et solidaire concerne les entreprises actives dans des domaines tels que la lutte contre le chômage, contre l'illettrisme ou encore l'autonomie des personnes âgées ou handicapées (image d'illustration) © ROMAIN PERROCHEAU / AFP
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avec AFP
Pour valoriser le développement national d'initiatives sociales et solidaires ayant fait leurs preuves au niveau local, le gouvernement va mobiliser un milliard d'euros sur la durée du quinquennat.

Le gouvernement souhaite mobiliser un milliard d'euros pendant le quinquennat, en fonds publics et privés, pour favoriser le développement de l'économie sociale et solidaire (ESS) et plus largement l'"innovation sociale", annoncera-t-il jeudi.

2,3 millions de salariés dans l'ESS. Cette ambition doit être affichée par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, et Christophe Itier, Haut-commissaire à l'ESS et à l'innovation sociale, devant les acteurs du secteur réunis au ministère jeudi. L'ESS, qui concilie activité économique et utilité sociale, représente 10% du PIB et emploie 2,3 millions de salariés. Ses entreprises sont actives dans des domaines tels que la lutte contre le chômage, contre l'illettrisme, le décrochage scolaire ou encore l'autonomie des personnes âgées ou handicapées.

Création du"French impact". Le gouvernement souhaite favoriser le développement national d'initiatives ayant fait leurs preuves au niveau local, a expliqué Christophe Itier. Pour financer cette ambition et mobiliser un milliard d'euros en fonds publics et privés sur la durée du quinquennat, un "fonds d'amorçage national", avec les premiers investisseurs, doit être créé "d'ici à la fin du 1er semestre".

Un "accélérateur national d'innovation sociale" va voir le jour, avec une marque collective baptisée "French impact", utilisable par des associations, fondations, coopératives et autres entreprises ayant développé des actions "au service de l'intérêt collectif". "Le French impact sera la nouvelle bannière de l'économie sociale et solidaire, et plus largement de tous les acteurs de l'innovation sociale", a déclaré Christophe Itier. "Cette économie, c'est un des facteurs de compétitivité et d'attractivité du pays, au même titre que la French tech".

Un premier appel à projets. L'objectif est de fédérer les entreprises ayant démontré leur utilité sociale, environnementale ou sociétale, ainsi que les organismes pouvant soutenir leurs projets. Dans un premier temps, un appel à projets est lancé pour sélectionner 10 à 15 entreprises qui constitueront la "vitrine" du "French impact", et bénéficieront d'un accompagnement spécifique. Les lauréats seront annoncés en mars.

Début mars, doit par ailleurs être lancé un appel à candidatures, visant à accorder le label "French impact" à des structures d'accompagnement de projets (ruches, incubateurs ...). Des fonctionnaires dans chaque ministère et en régions auront pour mission de simplifier les démarches administratives et financières des innovateurs sociaux.