Économie : ce que l’on sait du projet de taxation des rentes du gouvernement

© EMMANUEL DUNAND / AFP
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Yanis Darras avec AFP
Face au déficit public, le gouvernement réfléchit aux nouvelles recettes possibles. Parmi ces dernières : taxer les rentes. Immobilier, bourse, épargne... Europe 1 fait le point sur les prémices du projet du gouvernement. 

Comment combler le déficit public ? C'est l'épineuse question sur laquelle se penche le gouvernement. Si Gabriel Attal mise encore sur le plein emploi et souhaite réformer une nouvelle fois l'assurance-chômage pour encourager les Français sans activité à retrouver rapidement du travail, en parallèle, d'autres idées font leur chemin. 

En témoigne la proposition de Gabriel Attal de taxer les rentes. Actions boursières, loyers... Plusieurs rentes sont dans le collimateur du Premier ministre. Pour faire la part des choses, l'occupant de Matignon a annoncé la création d'une mission de la majorité sur le sujet. 

Limiter les profits sur le dos des crises

"J'ai souhaité confier une mission à notre majorité, une mission conduite par Jean-René Cazeneuve, notre rapporteur du budget, avec un représentant de chaque groupe" de la majorité. "L'objectif de cette mission : faire des propositions sur la taxation des rentes, d'ici à juin", a déclaré le Premier ministre, selon ses propos rapportés à l'AFP par Matignon.

Car le projet semble flou pour le moment. L'idée est de s'en prendre aux gros épargnants et à ceux qui profitent des crises, à l'image de la taxe sur les rentes des énergéticiens, adoptée pour l'année 2023. Mais cette dernière a été un échec. Alors qu'il était estimé qu'elle aurait dû rapporter plus de 3 milliards d'euros, elle n'en a rapporté dans les faits que 300 millions. 

Pas question de toucher à l'épargne des Français

D'autant que les rumeurs vont bon train sur le sujet. En témoigne l'affolement sur les réseaux sociaux après des postes annonçant que le gouvernement réfléchissait à taxer également l'épargne des Français comme le Livret A ou l'assurance-vie. Mais mercredi matin, dans les colonnes de La Dépêche du midi, l'entourage du Premier ministre assurait qu'il n'était pas question de toucher à ces placements. Un peu plus tard, lors des questions parlementaires, Gabriel Attal assurait que le gouvernement n'augmenterait "jamais" la fiscalité des "Français qui travaillent" ou "le fruit de leur épargne". 

Pour assurer la mission parlementaire, la députée Nadia Hai représentera Renaissance, Jean-Paul Mattei le Modem, et un autre député dont l'identité n'est pas encore connue représentera le groupe Horizons. Cette task force rendra ses conclusions en juin prochain.