Agrandissement de Disneyland : une bonne nouvelle pour l'emploi et la région

Le groupe prévoit de construire trois nouveaux secteurs sur le thème des superhéros de Marvel, de la Reine des neiges et de Star Wars d'ici à 2021.
Le groupe prévoit de construire trois nouveaux secteurs sur le thème des superhéros de Marvel, de la Reine des neiges et de Star Wars d'ici à 2021. © AFP
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Justin Morin et Nicolas Barré édité par C.O. , modifié à
Le groupe américain The Walt Disney Company a annoncé mardi un plan de développement de 2 milliards d'euros pour Disneyland Paris. 

Bonne nouvelle pour l'économie française : Disney a annoncé mardi sa volonté d'investir 2 milliards d'euros dans son parc d'attractions de Marne-la-Vallée à partir de 2021. Il s'agit tout simplement du plus gros investissement de Disney en France depuis l’ouverture du parc d'attractions en 1992. 

Le groupe prévoit de construire trois nouveaux secteurs sur le thème des superhéros de Marvel, de la Reine des neiges et de Star Wars. Des milliers d'emplois devraient être générés par cet énorme investissement, quatre fois supérieur au dernier, qui avait permis de créer 5.000 emplois. Mais paradoxalement, ce n'est pas Disney qui a le plus à gagner avec cet investissement. Le groupe, qui emploie 16.000 personnes sur le site, ne gagne pas d'argent à Paris.

Le tourisme boosté. Cet agrandissement est une très bonne nouvelle pour le tourisme, car le parc est une destination prisée. A lui seul, il génère plus de 6% des recettes touristiques de toute la France. Depuis son ouverture, Disneyland Paris a ainsi attiré 320 millions de touristes dont 170 millions d’étrangers qui ont dépensé 80 milliards d’euros sur notre sol. Mais avec la construction de ces trois nouveaux secteurs thématiques, les visiteurs pourraient être tentés de rester plus longtemps à Paris, trois jours au lieu d'un jour et demi en moyenne, plutôt que de partir visiter Londres, par exemple.

Les communes alentours s'en réjouissent. Or plus les touristes sont nombreux et restent longtemps, plus les communes autour du parc en profitent, et particulièrement les sept villes situées autour de Val d'Europe. Car la création du parc d'attractions a permis la construction de 9.000 chambres d'hôtel, ce qui correspond à 9 millions d'euros de taxe de séjour par an pour les communes. A cela s'ajoutent les 14 millions de contribution financière des entreprises. "C'est une excellente nouvelle. Ce sont des attractions qui vont renforcer l'envie des gens de venir ou de revenir sur les parcs et générer des nuitées supplémentaires sur notre secteur", se réjouit Jean-Paul Balcou, président de l'agglomération et maire de Magny-le-Hongre.

Les élus locaux rêvent d'un Las Vegas à la française. Reste que si les retombées économiques sont énormes, elles sont presque insuffisantes aujourd'hui pour faire face à la croissance exponentielle du territoire, selon les élus : "Les besoins de Val d'Europe ne correspondent à ceux d'aucun autre territoire", souligne Anne Gbiorczyk, maire de Bailly-Romainvilliers au micro d'Europe 1. "Nous avons besoin d'un Etat qui prenne en compte en terme d'infrastructures et de transports les besoins de ces futurs habitants". Les élus aimeraient également que l'Etat facilite les discussions avec Disney pour créer d'autres activités complémentaires autour du site. Ils rêvent tout simplement d'un Las Vegas à la française.