Décret Alstom : "on ne peut pas laisser dépecer nos entreprises", dit Valls

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INTERVIEW E1 - Le Premier ministre a justifié la publication d'un décret accordant un droit de veto au gouvernement.

INTERVIEW E1 - "Nous nous sommes dotés d’une arme qui est juste et proportionnée", s'est félicité le Premier ministre Manuel Valls, vendredi matin sur Europe 1, à propos du décret publié jeudi pour que l'Etat puisse intervenir dans le possible rachat d'Alstom par l'Américain General Electric ou l'Allemand Siemens.

"Notre stratégie est de faire en sorte que notre pays, notre économie, notre industrie soient d’avantage attractifs. C’est pour cela que dans le Pacte de responsabilité et de solidarité nous soutenons d’abord les entreprises par la baisse du coût du travail pour favoriser et l’investissement et l’emploi", a déclaré le Premier ministre.

"Et en même temps, un Etat doit être stratège, il doit se protéger : défendre nos intérêts stratégiques dans toute une série de secteurs. C’est vrai pour l’eau, la santé, l’énergie, les transports. Nous nous sommes dotés d’une arme qui est juste et proportionné", a poursuivi le Premier ministre. Avant d'ajouter : "la France est totalement ouverte aux investissements étrangers. Mais on ne peut pas laisser faire et encore moins laisser dépecer nos entreprises".