Comment va se passer la succession de Serge Dassault

Serge Dassault aux côtés de Charles Edelstenne, en 2017.
Serge Dassault aux côtés de Charles Edelstenne, en 2017. © AFP
  • Copié
Anne-Laure Jumet, édité par Clémence Olivier
Serge Dassault, mort lundi à 93 ans, avait planifié sa succession depuis 2014. C'est son bras droit Charles Edelstenne qui reprend les rênes du groupe, dans un premier temps.

Contrairement à son père Marcel, qui n'avait pas réglé sa succession, Serge Dassault, mort lundi à 93 ans, avait tout planifié dès 2014. Le capitaine d'industrie avait prévu de confier à sa mort les rênes de la holding familiale à son bras droit Charles Edelstenne et non à l'un de ses quatre enfants qui ont pourtant tous des responsabilités dans le groupe.

L'homme de confiance de Dassault. Il faut dire que Charles Edelstenne avait gagné la confiance de l'industriel. Il a fait toute sa carrière chez Dassault et était l'ancien PDG de Dassault Aviation.

Reste que rien n'est dit sur la durée de ce mandat brigué par certains des enfants Dassault, dont Olivier, l'aîné, et Laurent, qui préside l'activité vins du groupe. Ces derniers avaient fait publiquement entendre leur désaccord, même si mardi matin, interrogé sur Europe 1, Olivier Dassault a tenu à dire qu'il avait toute confiance en Charles Edelstenne.

Et après ? Les quatre enfants devront surtout accorder leurs violons pour savoir qui, le moment venu, prendra le relais de Charles Edelstenne, âgé de 80 ans. Ils ont tout intérêt à faire bloc pour défendre le groupe. "Ne vous inquiétez pas, tout est organisé, tout se passera très bien, dans l'union totale. C'est cela mon ambition : faire en sorte que les décisions se prennent en consensus familial", a assuré mardi matin Olivier Dassault sur Europe 1. "Il n'y aura aucune querelle d'héritier. C'est l'engagement que je prends devant mes frères et sœur et devant les Français", a-t-il déclaré.

L'Etat veillera. L'Etat veillera aussi sur l'après Edelstenne. Il s'est invité au capital du groupe en 2014 et sera très présent pour suivre l'évolution de ces discussions, a confirmé ce mardi la ministre de la Défense, Florence Parly.