Chômage : Pôle emploi publie ses derniers chiffres de 2015

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Image d'illustration. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
STATISTIQUES - Si l'année 2015 sera moins mauvaise que 2014, il n'y a toujours pas d'inversion de la courbe du chômage. 

Le gouvernement publie mercredi le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi à fin décembre, les derniers chiffres d'une année 2015 qui devrait être moins mauvaise que les précédentes. Mais l'inversion de la courbe du chômage se fait toujours attendre. Depuis l'élection de François Hollande en mai 2012, 651.600 chômeurs supplémentaires ont franchi la porte d'une agence Pôle emploi, après les 783.300 du mandat de Nicolas Sarkozy.

Une baisse de deux mois d'affilée ? Ces derniers mois, l'indicateur de Pôle emploi a connu de fortes variations, alternant les baisses et les hausses. Après une forte hausse en octobre (+42.000 en métropole), le nombre de chômeurs a baissé de 15.000 en novembre. A la fin du mois, Pôle emploi recensait 3,57 millions de demandeurs d'emploi en catégorie A (sans activité), 5,74 millions en comptant l'Outre-mer et les inscrits exerçant une activité. Les chiffres de décembre confirmeront-ils la baisse observée en novembre ? Deux mois consécutifs de baisse, ce serait une série inédite depuis fin 2010.

Mieux que 2014 et 2013. Quoi qu'il en soit, sauf coup de théâtre, l'année 2015 devrait être moins mauvaise que les précédentes. Sur les onze premiers mois de l'année, Pôle emploi a vu affluer 74.100 chômeurs supplémentaires en métropole, après 189.000 en 2014 et 178.500 en 2013 en années pleines. 

500.000 chômeurs formés ? Mais un voyant reste au rouge vif : le chômage de longue durée. Fin novembre, 2,45 millions de demandeurs d'emploi étaient inscrits à Pôle emploi depuis plus d'un an, un chiffre en hausse de 9,7% sur un an. Le gouvernement veut combattre ce fléau par la formation professionnelle. Il va mobiliser un milliard d'euros, dans le cadre de son "plan d'urgence" pour l'emploi, pour permettre à 500.000 chômeurs supplémentaires de se former aux métiers d'avenir (numérique, environnement...) ou aux métiers en pénurie de main d'oeuvre. Mais beaucoup, à droite et parmi les partenaires sociaux, y voient une stratégie pour faire baisser artificiellement les chiffres du chômage.