Areva : les salariés sonnent "le début de la bagarre"

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M.D avec AFP
Quelque 2.000 salariés d'Areva ont manifesté mardi devant le siège du groupe nucléaire à La Défense, près de Paris. 

"C'est le début de la bagarre": quelque 2.000 salariés d'Areva, selon les syndicats, ont manifesté mardi devant le siège du groupe nucléaire en difficulté à La Défense, près de Paris, contre les milliers de pertes d'emploi annoncées et le démantèlement du groupe.

La manifestation. Venus des sites de province (La Hague, Marcoule, Paimboeuf, Saint-Marcel, Tricastin...), les salariés lançaient pétards et fumigènes de couleur au milieu de croix plantées un peu partout, portant les inscriptions "artisans", "sous-traitants", "salariés", a constaté une journaliste de l'AFP.  Ils ont défilé ensuite sur le parvis du quartier d'affaires jusqu'à la tour EDF, protégée par un cordon de forces de l'ordre.

Dénoncer les suppressions de postes. Cette mobilisation, à l'initiative de l'intersyndicale CGT, CFDT, FO, Unsa-Spaen et CFE-CGC, vise à dénoncer les 6.000 suppressions de postes (dont 3.000 à 4.000 en France) programmées pour réaliser un milliard d'euros d'économies d'ici à 2017, ainsi que la cession de la majeure partie de l'activité réacteurs à EDF. Areva, qui emploie 44.000 personnes (29.000 en France) a accusé en 2014 des pertes record de 4,8 milliards d'euros.

"Le début de la bagarre". Pour Pascal Evariste (CGT), ce rassemblement marque "le début de la bagarre". "Les salariés qui partent comme ceux qui restent vont morfler", prévient-il. "Avec 3.600 emplois qui vont être supprimés à activité constante, il faut trouver un équilibre. On ne veut surtout pas qu'on prenne des risques avec la sécurité des salariés et des installations", s'inquiète Jean-Pierre Bachmann (CFDT).