Après trois mois de "galère", les ex-salariés de Dia enfin "libérés"

Les 47 ex-salariés de Dia pourraient être réembauchés par Carrefour.
Les 47 ex-salariés de Dia pourraient être réembauchés par Carrefour. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
La liquidation judiciaire de la société Gastt Expansion, qui possède huit magasins Dia, a été prononcée jeudi 13 octobre.

Le tribunal de commerce de Paris a décidé jeudi la liquidation des huit magasins Dia cédés en mai par Carrefour à la société Gastt Expansion, mettant fin à une "galère" de trois mois pour les 47 salariés qui n'ont pas été payés depuis début juillet.

Huit magasins liquidés. "On est enfin libérés", se sont réjouis les salariés à la sortie de l'audience jeudi matin. Le tribunal "va liquider chacun des huit magasins", qui étaient juridiquement des filiales de la société Gastt Expansion, ont-ils indiqué à l'AFP. Outre la liquidation des filiales, le tribunal de commerce a prononcé la liquidation judiciaire de la société mère, a précisé à l'AFP l'avocate des salariés, Florence Rebut-Delanoë.

"On est libres". Parmi les salariés, tenus jusqu'à présent par le contrat de travail les liant à Gastt et qui ne pouvaient pas accepter un poste ailleurs, l'heure était au "soulagement", a témoigné Hamid Benhafoun, qui était adjoint dans un magasin du 18ème arrondissement de Paris depuis presque quatorze ans. "On est libres", a renchéri Patrice Prost, de Belley, dans l'Ain, tandis que Caroline Roseuw, venue de Lille, voyait "enfin le bout du tunnel".

"Dès le départ, c'était flou". La société, placée en redressement judiciaire le 15 septembre, n'a jamais ouvert les huit magasins situés à Marseille, Lyon, Paris et dans le Nord. Après avoir reçu avec retard début juillet leur paie de juin, les 47 salariés n'ont ensuite plus rien reçu. Ils attendaient jeudi les premiers versements de l'AGS, le régime de garantie des salaires. "Dès le départ, c'était flou, pas professionnel", a observé Hamid Benhafoun.

Carrefour leur proposera un emploi. Engagée à leurs côtés, la FGTA-FO, première organisation syndicale dans la grande distribution, avait demandé en août à Carrefour de les reprendre. L'enseigne a promis la semaine dernière de "proposer un emploi" à "tout salarié qui en fera la demande à l'issue de la procédure". Carrefour "va nous appeler un par un pour nous proposer un poste et chacun choisira ce qu'il voudra" en fonction de ses projets, a expliqué Caroline Roseuw. Soit une reprise de contrat par Carrefour, soit un licenciement économique. Après le rachat des quelque 800 magasins de l'espagnol Dia en novembre 2014, Carrefour s'est vu imposer par l'Autorité de la concurrence d'en céder 56 pour cause de position dominante dans certaines zones. C'est dans ce cadre que l'enseigne en avait vendu huit à Gastt.