Alstom : Hollande réunit ses ministres à l'Elysée lundi matin

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avec AFP , modifié à
"Nous avons déjà sauvé Alstom et pouvons encore le sauver, à condition que les dirigeants jouent pleinement leur rôle", a déclaré Manuel Valls sur Europe 1 dimanche.

Une réunion interministérielle se tiendra lundi matin à l'Elysée autour de François Hollande et de Manuel Valls sur la situation du groupe de matériel ferroviaire français Alstom, qui a annoncé l'arrêt de la production de trains à Belfort (est), une méthode jugée "inacceptable" par le Premier ministre.

Une méthode "inacceptable". Outre le chef de l'Etat et le chef du gouvernement français, le ministre de l'Economie Michel Sapin, le secrétaire d'Etat à l'Industrie Christophe Sirugue et le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies seront présents, a-t-on indiqué dimanche dans l'entourage du président de la République, confirmant une information du Journal du Dimanche. "La méthode employée par Alstom est inacceptable. Nous l'avons dit cette semaine aux dirigeants d'Alstom", entreprise dont l'Etat est actionnaire minoritaire, a déclaré le Premier ministre lors du "Grand rendez-vous" organisé par Europe 1, la chaîne iTELE et le quotidien économique Les Echos.


Valls : "La méthode employée par Alstom est...par Europe1fr

Une "phase de négociation". Et de lancer que "tous les jours, nous nous battons pour qu'Alstom gagne des marchés, notamment au plan international et européen". Pour l'usine menacée, "nous connaissons bien sûr cette situation, nous savions les faiblesses qui pouvaient exister sur le site de Belfort". Le PDG d'Alstom Henri Poupart-Lafarge avait été convoqué au ministère de l'Economie jeudi pour se voir imposer "une phase de négociation". Il y avait été sermonné par le ministre de l'Économie, Michel Sapin, et son nouveau secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue, qui "lui ont fait part de leur incompréhension du caractère soudain et non concerté de cette annonce", avait indiqué Bercy dans un communiqué.

L'Etat, actionnaire à 20%. Hors de question pour l'exécutif d'entériner ce scénario à quelques mois de la présidentielle de mai 2017. D'autant plus que l'État siège depuis février au conseil d'administration d'Alstom et qu'il possède 20% des droits de vote. L'entreprise, confrontée à une pénurie de commandes, prévoit de transférer sa production de locomotives de Belfort à Reichshoffen (est) d'ici 2018. Pas de fermeture de site, ni de plan social, assure Alstom, qui s'engage à soumettre aux 400 salariés concernés "une proposition de transfert, s'ils le souhaitent" vers ses autres usines dans l'Hexagone.

L'Etat, bien qu'actionnaire minoritaire, ne peut "empêcher" la fermeture du site de Belfort, décidée de façon "brutale" et "inattendue" par l'entreprise, a déclaré samedi Emmanuel Macron.