Air France : le nouveau patron rencontre pour la première fois l'intersyndicale

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Ben Smith a décidé de faire sa priorité de la résolution du conflit social qui agite la compagnie aérienne française depuis le début de l'année. Image d'illustration. © JOEL SAGET / AFP
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avec AFP , modifié à
Lundi, Ben Smith, récemment nommé directeur général de la compagnie aérienne, va rencontrer l'intersyndicale pour une "réunion de travail et d'échanges" notamment sur la délicate question des salaires. 

Benjamin Smith, le nouveau directeur général d'Air France, doit rencontrer lundi pour la première fois l'intersyndicale en vue de relancer le dialogue sur la question cruciale des salaires, en suspens après une série de grèves et le départ du précédent patron du groupe.

"Réunion de travail et d'échanges". L'ex-numéro deux d'Air Canada a décidé de faire sa priorité de la résolution du conflit social qui agite la compagnie aérienne française depuis le début de l'année. Deux semaines seulement après son arrivée à la direction exécutive d'Air France-KLM, Ben Smith a donc convié l'intersyndicale aux Invalides, dans les bureaux parisiens d'Air France, pour une "réunion de travail et d'échanges" à partir de 12h30, selon l'invitation envoyée aux syndicats.

L'intersyndicale pour une hausse de salaires de 5,1%. Composée d'organisations de pilotes (SNPL et Alter), d'hôtesses et stewards (SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF) et de personnels au sol (CGT, FO et SUD), l'intersyndicale réclame toujours une hausse générale des salaires de 5,1%, correspondant à l'inflation sur la période 2012-2017.

Une partie serrée. Si Ben Smith a déjà rencontré séparément plusieurs syndicats représentatifs, dont la CFE-CGC, la CFDT ou le SNPL, premier syndicat des pilotes d'Air France, l'intersyndicale lui permettra de s'entretenir avec des syndicats non représentatifs et d'aborder directement la question des salaires.

La partie sera serrée. Quinze journées de grève de février à mai ont coûté 335 millions d'euros à la compagnie et le conflit a débouché sur la démission de Jean-Marc Janaillac, son prédécesseur, désavoué par le personnel lors d'une consultation sur un accord salarial lancée par la direction.