Vivendi tourne la page Messier

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Marion Sauveur
Fin de l’aventure américaine pour Vivendi, le groupe français va céder ses parts de NBC Universal.

L’ère Messier est belle et bien terminée chez Vivendi. Le groupe français va se séparer de ses dernières parts dans la société américaine initiée par Jean-Marie Messier, Vivendi Universal qui répond depuis 2004 au nom de NBC Universal.

VU pour 5,8 milliards d’euros

Vivendi a d’ores et déjà cédé lundi 7,66% de sa participation dans le groupe de médias américain à la maison-mère du groupe, General Electric (actionnaire à hauteur de 80%), pour 2 milliards de dollars. Le solde de ses parts, haut de 12,34%, devrait être cédé à son partenaire pour 3,8 milliards de dollars, mais seulement après la finalisation de la fusion entre NBC et le câblo-opérateur Comcast. NBC Universal sera, donc, co-contrôlée par General Electric et Comcast.

Une belle affaire pour Vivendi. Avec 5,8 milliards de dollars au total, le groupe français a réussi à sortir de cette aventure américaine sans trop de dommages.

Retour sur l’affaire Messier

Mais cette opération permet surtout au groupe français de tourner la page Jean-Marie Messier. A la tête du groupe Vivendi, il s'était donné pour ambition en 2000 de rapprocher la gestion des tuyaux de l’information (téléphonie, internet) avec la production de contenus (label de musique, production cinéma, chaine de télévision…), avec l’acquisition des studios de cinéma Universal.

Vivendi Universal est rapidement devenu numéro deux mondial des médias, avant de déchanter tout aussi vite. Le groupe s'est enfoncé dans les difficultés deux années après son lancement, les plus importantes jamais enregistrées par une société basée en France. En mars 2002, la société annonce une perte de 13,6 milliards d'euros pour l'année 2001. L'énorme endettement va courir jusqu’en juillet 2002, date à laquelle Jean-Marie Messier a été contraint de démissionner.

Son retour en France :

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Depuis son éjection de Vivendi Universal, Jean-Marie Messier a été condamné par l'Autorité des marchés financiers à une amende de 500.000 euros. En juin dernier, il a comparu devant le tribunal correctionnel de Paris. Il devrait connaître sa condamnation avant la fin de l’année.

Jean-Marie Messier, le portrait :

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