Une tuilerie menacée de fermeture

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avec AFP

La tuilerie de Blajan, en Haute-Garonne, qui emploie 27 salariés et qui appartient au groupe français Imerys est à nouveau menacée de disparition, presqu'un an après le retrait d'un premier projet de fermeture, a-t-on appris vendredi de sources syndicales. Un comité central d'entreprise extraordinaire s'est tenu jeudi au siège du groupe, près de Lyon, pendant lequel la direction a présenté aux représentants du personnel son plan social destiné à accompagner son nouveau projet de fermeture.

Ce plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévoit des reclassements au sein du groupe, des départs en pré-retraite ainsi que des reclassements externes dans le cadre d'une revitalisation du site, a déclaré Jean-François Fourcade (CFDT). Il a jugé que ce document constituait une "bonne base de travail" pour des négociations. Mais les élus se réservent le "droit de poursuivre le groupe" si le plan n'était pas amélioré, a-t-il ajouté. Contactée, la direction n'a pas donné suite.

Un premier projet de fermeture avait été annoncé le 26 janvier 2012 par la direction qui invoquait alors une "surcapacité de production" de tuiles canal, des tuiles de forme arrondie très courantes dans le sud de la France et qui constituent l'unique production du site, "dans un marché en déclin". Les salariés avaient reçu le soutien des élus locaux et du ministère du Redressement productif et le projet avait été retiré en juillet. Mais le groupe avait dit que l'interruption de la procédure était "extrêmement dommageable aux intérêts de l'entreprise et de ses salariés".

"Les raisons qui avaient poussé Imerys à annoncer le premier projet sont les mêmes aujourd'hui", a dit pour sa part le  maire de cette commune de 520 habitants, Jean-Bernard Castex. "Selon eux, le groupe est en surproduction, et le site de Blajan ne serait pas rentable".