Une grève peu suivie à La Poste

Les salariés de La Poste sont appelés à la grève mardi. A la mi-journée, ils étaient 13% à ne pas travailler pour dénoncer un malaise social dans l’entreprise.
Les salariés de La Poste sont appelés à la grève mardi. A la mi-journée, ils étaient 13% à ne pas travailler pour dénoncer un malaise social dans l’entreprise. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Les grévistes entendaient dénoncer, mardi, le malaise social au sein de leur groupe.

Dénoncer les conditions de travail au sein du groupe, les restructurations, les pertes d'emplois et surtout un malaise social général : c'était l'objectif de la journée de mobilisation organisée mardi à La Poste. Un mouvement qui a cependant été peu suivi. La direction a annoncé un taux de 14,23% de grévistes, le syndicat SUD de 20 à 25% et la CGT jusqu'à 35%. La CFDT a cependant tenu à relativiser ces chiffres : "contrairement à une idée reçue", les postiers se mobilisent peu lors des grèves nationales, et atteindre un taux de grévistes de 15% serait "un bon chiffre", a assuré Alain Barrault.

A Lille, une centaine de postiers ont manifesté, munis de banderoles réclamant "l'arrêt des pressions, l'arrêt du stress au travail, l'arrêt de la mort au travail". A Bordeaux, quelque 150 agents ont réclamé "l'arrêt immédiat des réorganisations incessantes", mais aussi "l'arrêt de la pression managériale", tandis qu'à Lyon, 150 à 200 salariés scandaient "Facteurs en colère!".

"Une politique économique destructrice"

En 2010, 11.700 postes ont été supprimés au sein du groupe, suite à des départs non remplacés, et ce alors que le bénéfice net augmentait de 3,5%. Selon Sud, 10.000 autres suppressions de postes devraient suivre en 2011, malgré l'annonce du recrutement de 4.000 personnes, dont 2.500 en alternance. La Poste emploie 276.000 salariés, dont environ une moitié de fonctionnaires.

Dans un appel commun appelant à cette journée de mobilisation, la CGT, SUD, la CFDT, et la CFTC avaient dénoncé "une politique économique destructrice pour l'emploi et les conditions de travail". FO, l'UNSA et la CFE-CGC avaient appelé à la grève séparément.

La direction du groupe a fait valoir récemment, de son côté, qu'elle avait "le plus grand souci de la santé et de la qualité de vie au travail de tous les postiers".