Un syndicat de pilotes lève son préavis

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avec agences , modifié à
Trois syndicats avaient appelé à une grève à partir de vendredi. Le principal a renoncé.

Trois syndicats de pilotes et d’hôtesses et stewards – l’UNAC, SNPL France Alpa et SNPNC - avaient appelé à une grève de quatre jours, à partir de vendredi. Mais le SNPL, le principal syndicat de pilotes, a annoncé mercredi qu'il renonçait finalement à ce mouvement.

Les autres doivent trancher dans les heures qui viennent.

Un nouvel amendement

Pourquoi ce retournement de situation ? Le SNPL dit avoir obtenu le retrait de la mesure à l'origine de la grogne : la fiscalisation de certains avantages acquis. L'Assemblée nationale avait en effet voté un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale qui prévoyait prévoit que "toute somme ou avantage alloué à un salarié, à raison de son activité professionnelle, par une personne qui n'est pas son employeur, est considéré comme une rémunération".

Concrètement, cela signifie que les sommes ou avantages - comme par exemple un billet d'avion à tarif réduit attribué par une autre compagnie aérienne que son employeur à un pilote ou à un mécanicien sol - doivent être soumis à charges sociales et fiscales pour les salariés comme pour les entreprises, explique Yves Deshayes, membre du bureau exécutif du syndicat national des pilotes de ligne (SNPL France Alpha).

Le syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC/FO) avait expliqué qu'une telle mesure aurait de "graves conséquences financières et sociales pour les personnels sol et vol". Car, "beaucoup d'hôtesses et de stewards vivent en province et travaillent à Paris. C'est le cas de 30 à 40% des personnels d'Air France par exemple. Ils utilisent donc trois à quatre billets par mois à tarif réduit pour rentrer chez eux. S'ils doivent intégrer dans leurs revenus ces avantages cela diminuera fortement leur pouvoir d'achat", avait indiqué Fatiha Aggoune-Schneider, présidente du SNPNC.

Les syndicats restent vigilants

Dans le détail, un nouvel amendement a été proposé et accepté par la commission des Affaires sociales du Sénat" mercredi matin pour modifier le premier texte.

Les pilotes, hôtesses et stewards restent cependant vigilants, en attendant que cette réforme soit définitivement entérinée. Les deux syndicats qui ne se sont pas encore prononcés pourraient donc décider de reporter le mouvement à une date ultérieure, pour maintenir la pression sur les parlementaires.