Un nom de domaine très X

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Les sites pornographiques devraient bientôt obtenir leur propre nom de domaine en ".xxx".

Le porno fait sa place sur le net. L’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) a donné son autorisation pour que l’industrie pornographique dispose d'adresses internet spécifiques terminées en ".xxx". "Le feu vert a été donné" lors d'une réunion à Bruxelles, a indiqué Martijn Pakker, porte-parole de cet organisme qui gère les noms de domaine internet dans le monde.

"Le nom de domaine n'a pas été approuvé encore, mais cela avance selon une procédure accélérée", a-t-il précisé. La création de l’extension ".xxx" est réclamée depuis 2004 par la société ICM Registry. Mais l'Icann avait rejeté une première demande en ce sens en 2007.

Zoom sur l’Icann. Cette organisation de droit privé à but non lucratif est chargée entre autres d’allouer l’espace des adresses de protocole internet - appelées familièrement IP -, d’attribuer les identificateurs de protocole, de gérer le système de nom de domaine de premier niveau pour les codes génériques et les codes nationaux.

Le nom de domaine, l’indispensable. Il s’agit d’une suite de mots, composée d’un nom - une société, une marque ou encore un parti - et d’une extension – comme ".fr", ".com", ".org", … - , ce qui donne par exemple "Europe1.fr" . Il permet de retenir facilement l’adresse d’un site internet plutôt que de mémoriser une série de chiffres, correspondant à une adresse IP. Il est utilisé dans l'ensemble des services internet : mail (@europe1.fr) ou encore site (www.europe1.fr).

100.000 adresses en ".xxx" réservées

Si le ".xxx" se concrétise, ce sera une petite révolution dans le secteur. Plus de 100.000 sociétés ont d’ores et déjà pré-réservé des adresses internet se terminant par ".xxx".

Les milieux conservateurs et religieux avaient exercé un intense lobbying contre la création d'un tel nom de domaine, risquant selon eux d'accélérer la normalisation de la pornographie. Ses défenseurs estiment à l'inverse que cela sera non seulement un argument publicitaire, mais aussi un moyen de mieux surveiller les sites pour adultes.