Un demi-million de personnes en France, officiellement retraitées, continuent de travailler. Un rapport de l'Igas, repris ce mercredi par 'Les Echos', montre que le cumul emploi-retraite concerne 500.000 pensionnés, sur un total de 15 millions. Le nombre de "cumulards" a grimpé depuis 2003 et l'élargissement de cette pratique, qui a été totalement libéralisée en 2009. 310.000 cumulards Le nombre de retraités actifs dans le privé a quasiment été multiplié par trois dans le privé, passant de 120.000 en 2005 à 310.000 en 2011. "Ils représentent entre 7% et 8% des nouveaux pensionnés de ce régime, à peu près la même proportion chez les professions libérales, et plus de 11% chez les artisans et commerçants", détaillent 'Les Echos', indiquant au passage que peu de fonctionnaires continuent de travailler, la règlementation était moins souple pour eux. Dans 60% des cas, le cumul emploi-retraite concerne des hommes, dont plus de la moitié est âgée de moins de 65 ans au sein du régime général. Font cependant exception "les femmes commerçantes retraitées-actives, dont 25 % sont âgées de 70 ans ou plus et les exploitants agricoles, en raison des spécificités de ce régime", explique l'Igas. 1.600 euros par mois Les revenus de ces "cumulards" sont par ailleurs assez élevés. Ils atteignent 1.600 euros en moyenne par mois "pour la génération en 1942, presque 30 % de plus que celle des inactifs". Il sont payés la plupart du temps pour un emploi à temps partiel, dans la même entreprise qu'avant la retraite. L'Igas note dans son rapport que "le cumul emploi retraite est majoritairement utilisé comme un aménagement de la fin de carrière, plutôt que comme la poursuite d'une activité identique ou la reprise d'une activité aussi prenante que celle exercée précédemment à la liquidation de la retraite".