Tempête sur Internet après la fermeture de 'MegaUpload.com' par le FBI !

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www.boursier.com , modifié à
L'industrie culturelle est à l'origine des plaintes contre le site...

La guerre ouverte est déclarée contre le piratage en ligne ! Cette nuit, le FBI a fait fermer le site 'MegaUpload.com', l'une des plus importantes plateformes de partage de fichiers sur Internet, sur ordre de la justice américaine. Une décision qui a été immédiatement saluée en France par un communiqué de Nicolas Sarkozy, qui a estimé que "la mise à disposition illégale, par ce service, d'oeuvres protégées par le droit d'auteur, permettait à ses promoteurs de réaliser des profits criminels sous la forme de recettes publicitaires ou d'abonnements de ses usagers". Pour le président français, la lutte contre le téléchargement illégal est une "impérieuse nécessité pour la préservation de la diversité culturelle et le renouvellement de la création". MegaUpload était le treizième site internet le plus visité au monde, avec 150 millions d'Internautes par jour, selon le communiqué du FBI. L'industrie culturelle, qui est à l'origine des plaintes contre le site, estime que ses activités de piratage engendrent des pertes de 500 millions de dollars pour les grands studios et les producteurs de musique... Ce coup de théâtre intervient alors que le Congrès américain examine deux projets de loi de lutte contre le piratage, baptisés SOPA (Stop Online Piracy Act) et PIPA (Protect IP Act). Ils ont déclenché la colère des milieux de l'internet américain, au point que plusieurs sites, dont Wikipedia, ont affiché un écran noir pendant 24 heures, mercredi, pour protester contre ces projets, qui donnent selon eux un pouvoir exorbitant aux autorités pour contrôler la toile. Ce débat sur le piratage rencontre un écho très particulier en France, au moment où la légitimité de la loi Hadopi (dont semblent s'inspirer les législateurs américains) est devenue un sujet de la campagne présidentielle... Le candidat du PS François Hollande a ainsi déclaré hier qu'il abrogerait cette loi s'il était élu. La candidate du Front national, Marine Le Pen s'est elle aussi prononcée récemment contre Hadopi. Du côté de la communauté Internet, le collectif d'activistes du web 'Anonymous' a réagi dès cette nuit en appelant sur Twitter à une "mobilisation massive" pour surcharger les sites du FBI, du ministère américain de la Justice, d'Universal Music, de la RIAA (Recording Industry Association of America), ainsi que celui de l'Hadopi en France, au nom de "l'avenir de la liberté sur Internet"...