Tapie dénonce un complot, Moscovici juge cette thèse "absurde"

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www.boursier.com , modifié à
Invité du JT de France 2, l'homme d'affaires s'est attaché à montrer qu'il était victime d'un "acharnement médiatique"...

Pas de révélation hier dans le dossier Tapie : invité du 20 heures de France 2, l'homme d'affaires, mis en examen pour escroquerie en bande organisée dans le dossier de l'arbitrage de 2008 destiné à solder le litige l'opposant au Crédit Lyonnais, s'est attaché à montrer son innocence, dénonçant un "complot" et un "acharnement médiatique". "La thèse du complot est une thèse absurde", a réagi ce Pierre Moscovici, après avoir indiqué qu'il n'avait pas regardé l'interview. "Dans notre gouvernement nous souhaitons laisser la justice libre et nous n'interférons pas. Certains fait laissent à penser qu'il y a eu fraude. Y'a-t-il eu fraude? C'est la question", a ajouté le ministre de l'Economie. "On va suggérer à la justice de prendre des mesures conservatoires et de s'assurer s'il y a un remboursement si ces sommes sont disponibles. Je ferai tout pour que la vérité éclate", a-t-il poursuivi. "Il ne me connaissait pas, je ne le connaissais pas" Bernard Tapie, qui n'avait pas pris la parole publiquement depuis sa mise en examen, a nié tout lien avec Pierre Estoup, un ex-juge du tribunal arbitral qui lui a accordé 403 millions d'euros en 2008 pour régler le contentieux au sujet de la revente d'Adidas. "Il ne me connaissait pas, je ne le connaissais pas", a-t-il affirmé. Quant à Nicolas Sarkozy, "il n'est pas pensable aucunement qu'il n'ait pas donné son feu vert, c'est impossible, il a forcément donné son feu vert", a estimé Bernard Tapie sur France 2. "Mais entre donner son feu vert et donner son accord ou être à la manoeuvre... (...) "On a essayé de l'accrocher, c'est lui qu'on visait dans les faits", a-t-il ajouté, assurant que l'ancien chef de l'Etat "n'avait pas l'intention de s'en mêler".