Sur internet, les lunettes pourraient coûter 50% moins cher

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www.boursier.com , modifié à
L'UFC Que Choisir a fait les comptes...

4,7 milliards d'euros... C'est la somme que dépensent les Français chaque année pour leur lunettes. Un budget 50% plus élevé que dans le reste de l'Europe, rappelle l'UFC Que Choisir, très favorable aux mesures visant à renforcer la concurrence dans le secteur de l'optique. Les députés doivent examiner un amendement au projet de loi sur la consommation, qui propose notamment de confier aux ophtalmologistes, et non plus aux opticiens, la mesure de l'écart pupillaire, qui est une opération nécessaire au bon centrage des verres. "Des mesures qui sécuriseront et faciliteront l'achat en ligne, tout en contribuant à diminuer les dépenses totales d'optique", estime l'association de défense des consommateurs. La facture pour des lunettes chez un opticien traditionnel s'élève en moyenne à 470 euros. La vente en ligne devrait permettre, selon l'UFC, d'atteindre des prix 50% moins chers à qualité équivalente. De quoi obliger les commerçants à réduire leurs tarifs, alors que l'association évaluait en avril dernier leurs marges brutes à 233% en moyenne. "Selon les estimations du gouvernement, les dépenses d'optique pourraient au total diminuer d'un milliard d'euros, soit de plus de 20%", écrit-elle dans un communiqué. Et les destructions d'emplois ? L'association en profite pour tacler les opposants au projet, et en premier lieu les opticiens traditionnels. Elle estime que faire calculer l'écart pupillaire par les ophtalmologues permettra de faire ses achats sur internet en toute sécurité. "La mise en cause de la sécurité de la vente en ligne - pourtant déjà autorisée - est d'autant plus étonnante que même Essilor, premier fabricant mondial de verres ophtalmologiques, possède deux sites Internet de vente de lunettes aux �?tats-Unis", indique l'UFC. L'argument principal, celui des destructions d'emploi, est également rejeté par l'association : à l'étranger, malgré la concurrence d'internet, 90% à 95% des consommateurs fréquentent toujours les magasins. Par ailleurs, la profession "bénéficiera de la nouvelle demande créée par l'accès amélioré à l'optique des plus démunis. Sans danger pour l'emploi en magasin, le projet de loi permettra par ailleurs l'émergence de sites internet de vente, créateurs d'emplois en France".