SNCF : les syndicats votent la poursuite de la grève

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www.boursier.com , modifié à
La plupart des assemblées générales qui se sont prononcées jusqu'ici ont voté en faveur d'un prolongement de 24 heures.

La grève à la SNCF va durer 24 heures de plus. La plupart des assemblées générales qui se sont prononcées jusqu'ici (environ 80% à la mi-journée) ont voté en faveur de son prolongement. La CGT, Sud Rail, FO et First sont à l'origine de ce mouvement contre le projet de réforme ferroviaire qui sera examiné à l'Assemblée nationale à partir du 17 juin. Comme annoncé, de grosses perturbations sont observées dans les gares. Plus de quatre agents sur dix ayant l'obligation de se déclarer ont prévenu qu'ils cesseraient le travail. Il s'agit d'un taux annoncé inférieur à celui de la grève de juin 2013, mais supérieur à celui de décembre dernier. La SNCF faisait rouler un TGV sur deux mercredi sur les axes Nord et Est et un TGV sur trois sur les axes Atlantique, Sud-Est et province-province. Le trafic devait être normal pour les liaisons Ouigo, le nouveau service de TGV à bas prix, et Eurostar, mais trois trains sur quatre roulaient sur les Thalys et deux sur trois sur les rames Lyria et les trains à grande vitesse vers l'Allemagne, le Luxembourg et l'Italie. Une réforme "indispensable" ? Le projet de réforme ferroviaire prévoit de regrouper l'exploitant ferroviaire SNCF et le gestionnaire d'infrastructures Réseau ferré de France (RFF) en un établissement public à caractère industriel et commercial. Les syndicats de cheminots sont favorables à ce rapprochement mais reprochent au texte d'anticiper la libéralisation complète du transport de voyageurs prévue pour 2019 par l'Union européenne. Ils déplorent également le fait que la réforme ne règle pas, selon eux, la question de la dette du système ferroviaire, qui s'élève à 44 milliards d'euros. Invité de RTL mardi, le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, s'est dit prêt à rencontrer les organisations syndicales "ce soir, dans la nuit, demain, toute la journée". Il a cependant défendu une réforme "indispensable" pour "moderniser, pour simplifier la SNCF, pour lui donner plus de force" et résorber son désendettement, dans la perspective de l'ouverture du rail à la concurrence d'ici 2019.