Retraites : Parisot pour cotiser 43 ans

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avec AFP

La présidente du Medef, Laurence Parisot, a plaidé lundi à Matignon pour une réforme des retraites qui passerait par un allongement de la durée de cotisation à 43 ans d'ici 2020 et un recul de l'âge légal à "au moins 65 ans à l'horizon 2040".

La présidente de l'organisation patronale a entamé lundi la série de rencontres  entre Jean-Marc Ayrault et l'ensemble des partenaires sociaux pour préparer la conférence sociale des 20 et 21 juin. "Nous avons d'abord dit au Premier ministre que nous tirions un bilan plutôt positif de la première conférence sociale" tenue en juillet 2012, a déclaré à la presse Laurence Parisot. Elle a ainsi appelé le parlement à adopter cette semaine l'accord sur la flexibilité du marché du travail dont "nos entreprises ont besoin de manière urgente".

Laurence Parisot, qui quittera en juillet la présidence du Medef, a ensuite évoqué avec le Premier ministre les sujets qu'elle veut voir aborder en juin, dont la réforme des retraites. "Notre système est à nouveau en déficit", a-t-elle déploré. "A l'horizon 2020, le déficit cumulé de tous les régimes de retraites sera de 200 milliards" d'euros, a-t-elle regretté. "Selon elle, "ça affaiblit l'économie de notre pays, c'est anxiogène pour les Français et pénalisant pour les jeunes générations". "Le dossier des retraites doit être ouvert complètement, sans tabou", a poursuivi Laurence Parisot.

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Une désindexation des pensions n'est "pas souhaitable", a jugé Laurence Parisot. "Il convient, dans un objectif de moyen terme, d'allonger la durée de cotisation", a-t-elle proposé. "Notre préconisation est d'allonger la durée de cotisation à 43 ans d'ici 2020 et de repousser l'âge légal de la retraite à au moins 65 ans à l'horizon 2040", a détaillé la présidente du Medef. "Nous disons que le gouvernement a eu le courage de dire qu'il fallait à nouveau une réforme des retraites, il faut désormais qu'il ait la capacité pédagogique de dire aux Français pourquoi et vers quelles modifications il faut aller", a ajouté Laurence Parisot.

Elle a aussi plaidé pour de nouvelles réformes pour relancer la compétitivité de l'économie française, et s'est alarmée que la succession de jours fériés en 2013 comme en 2014 fasse perdre chaque année 0,1 point de croissance.