Renault prêt à faire renaître sa marque Alpine ?

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Carlos Ghosn pourrait confirmer très bientôt la renaissance de la marque abandonnée depuis les années 1990...

Le constructeur automobile Renault accélère sa course contre la crise et le plongeon des ses ventes en Europe. Sur le plan social, il entamera mardi prochain des négociations avec les syndicats pour améliorer la compétitivité de ses usines françaises. La direction a indiqué qu'elle souhaitait "trouver avec les partenaires sociaux des solutions innovantes permettant de préserver une base industrielle, de recherche et développement et tertiaire en France solide et durable". Nouvelle Alpine-Renault ? Parallèlement, sur le plan industriel, le patron de Renault, Carlos Ghosn, pourrait confirmer très bientôt la renaissance de la marque Alpine, abandonnée depuis les années 1990, affirme la presse économique... Une annonce pourrait même intervenir dès lundi prochain, selon 'Les Echos' du jour. La nouvelle Alpine-Renault ferait l'objet d'un partenariat avec l'anglais Caterham et pourrait être vendue entre 35.000 et 40.000 euros, selon des sources proches du dossier. Aucun objectif de vente n'a encore été dévoilé pour ce véhicule sportif, qui dans le passé, avait été présenté comme un concurrent potentiel de l'allemand Porsche, avant de perdre du terrain et d'être abandonné en 1995... En attendant, les négociations sociales qui s'annoncent seront cruciales pour l'avenir de Renault en France. Alors que son concurrent PSA Peugeot Citroûn est en train de supprimer 8.000 emplois et va fermer son usine d'Aulnay-sous-Bois, Renault n'a pas annoncé de plan social d'envergure et assure qu'il fera tout pour ne pas fermer d'usines en France malgré la crise. Appel du PDG pour plus de compétitivité Fin septembre, dans le cadre du débat sur la perte de compétitivité de la France, Carlos Ghosn avait lancé un appel aux pouvoirs publics pour baisser le coût du travail. Dans un entretien au 'Figaro', le dirigeant avait indiqué qu'il attendait du gouvernement "des choix et un plan d'action (...) Nous avons un problème de coût du travail et nous avons besoin de flexibiliser le travail, notamment dans l'industrie", avait-il martelé. "Aujourd'hui, le principal sujet de Renault, notre urgence même, c'est notre compétitivité en France (...) Renault ne peut pas traiter tout seul" ce problème, avait-il ajouté. Rappelons que le rapport de Louis Gallois sur la compétitivité sera remis lundi à l'Elysée, et qu'il devrait préconiser un "choc de compétitivité". Le gouvernement a cependant d'ores et déjà écarté l'hypothèse d'un "choc", dont il craint l'effet négatif sur les consommateurs en cas de hausse de la TVA, et préfère évoquer une "trajectoire" de compétitivité plus progressive. Celle-ci passerait par une baisse modérée des coûts du travail, mais agirait surtout sur des leviers de compétitivité "hors coûts", comme l'innovation, le financement facilité des PME (à travers la nouvelle BPI), des soutiens à l'exportation ou encore une simplification des normes.