Quels sont les salariés dont la rémunération augmente après avoir perçu le Smic ?

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www.boursier.com , modifié à
L'Insee a mené une étude sur une période de 13 ans...

"Les épisodes de rémunération au Smic constituent-ils des épisodes transitoires avant une évolution vers des salaires supérieurs ou indiquent-ils, au contraire, des trajectoires salariales durablement précaires ?", s'interroge l'Institut national de la statistique, dans une étude publiée ce jeudi. En règle générale, les jeunes et les femmes sont davantage représentés dans la population touchant un salaire proche du Smic dans le secteur privé. D'un point de vue géographique, l'étude souligne que les travailleurs résidant en Ile-de-France sont moins souvent payés au minimum légal, les salaires étant plus ou moins indexés sur le niveau de vie. Le Smic, comme porte d'entrée La plupart du temps, le Smic est un point de passage pour les salariés. L'étude de l'INSEE, qui porte sur une période de 13 ans, montre en effet que 43% des salariés rémunérés au voisinage du Smic en 1995 perçoivent des salaires supérieurs en 2007, alors que seulement 7% touchent toujours une rémunération proche du salaire minimum. Enfin 50% sont "en dehors du champ", c'est à dire qu'ils sont devenus inactifs, au chômage ou qu'ils occupent un emploi dans un secteur non couvert par le champ d'analyse, comme la fonction publique. Si l'on exclut les salariés "hors champ", 87% d'entre-eux étant rémunérés au Smic en 1995, touchent davantage, 13 ans plus tard... Smic : des trajectoires durablement précaires Les salariés qui restent au voisinage du Smic sur la période étudiée sont souvent des femmes, des ouvriers ou des employés, présents depuis longtemps sur le marché du travail. "Comme les individus les plus jeunes connaissent assez fréquemment des augmentations de salaire en début de carrière, les salariés qui restent au voisinage du Smic sont en moyenne plus âgés", peut-on lire dans l'étude, qui note également que les employés sous sur-représentés dans cette catégorie. Mais, "toute chose égale par ailleurs", ce sont les ouvriers qui ont la plus grande probabilité de rester au Smic durablement. Enfin, en ce qui concerne les femmes, elles sont nettement plus représentées dans cette catégorie que les hommes (51% contre 24%). L'étude se penche aussi sur les salariés qui alternent les périodes de salaires au Smic et de rémunérations légèrement supérieures. Là encore, les femmes et les employés à faible qualification y sont surreprésentés.