Que faire pour l'emploi des jeunes ?

Les organisations syndicales doivent débattre de l'emploi des jeunes.
Les organisations syndicales doivent débattre de l'emploi des jeunes. © MAXPPP
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avec AFP
Un jeune sur quatre est sans travail. Patronat et syndicats tentent de trouver une solution.

 

Le sujet revient régulièrement sur la table. Le patronat et les syndicats se retrouvent mardi au siège du Medef à Paris pour débattre de l'emploi desjeunes. Il s’agit de l’un des sujets prioritaires de l'agenda social 2011-2012 dont sont convenus les syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC et Force ouvrière) et le patronat (Medef, UPA, Confédération générale des petites et moyennes Entreprises) le 10 janvier.

 

Le logement et le transport

 

Et la problématique est vaste puisqu'un jeune actif sur quatre se trouve sans travail. "La situation est grave", déclarait récemment Laurent Berger, de la CFDT, soulignant le bond du chômage des jeunes depuis septembre 2008 et la dégradation générale de l'emploi.

 

Lors de leur premier rendez-vous, les partenaires sociaux s’étaient fixé pour objectif de "convenir rapidement de mesures concrètes" sur le "logement, le transport, la restauration, l'orientation, les stages" des jeunes. Pour le Medef, ces "outils concrets" constituent une première étape qui permettra des avancées rapides.

 

"La négociation limitée"

 

Mais les syndicats semblent, eux, plus sceptiques. Gabrielle Simon, de la CFTC, estime que "l'ambition de la négociation est très limitée", réduite à des "éléments périphériques autour de l'emploi". "Et est-ce que le patronat a véritablement envie de s'engager ?", questionne-t-elle.

 

Même réserve pour la CGT, qui considère que "discuter du logement et des transports" est insuffisant. Quant à la CFDT, elle appelle à un accompagnement renforcé pour les jeunes demandeurs d'emploi et à des objectifs forts en matière d'alternance.

 

De son côté, la CFTC travaille à une série de propositions. Parmi elles, pourraient figurer "des mesures au travers du 1%" logement ou "une participation de l'entreprise pour le transport des stagiaires".

 

Les partenaires sociaux devraient aussi évoquer les pratiques des entreprises qui favorisent la précarité des jeunes, via des stages hors cursus ou ne leur accordent que des contrats à durée déterminée. "Une chose incroyablement anxiogène", selon la patronne du Medef, Laurence Parisot, qui se dit "tout à fait opposée aux stages qui ne sont pas des stages".